vendredi 29 janvier 2010

Nir Hod, Pop Art et érotisme à l'israélienne

Né en 1970, l'artiste israélien Nir Hod a déjà vu ses oeuvres exposées au Tel Aviv Museum of Art et dans de nombreuses galeries, de Berlin à New York. 

Ses visions d'une sexualité liée au fantasme de l'uniforme, associées à des personnages souvent androgynes, ont fait un temps scandale en Israël. 


Brisant le tabou du soldat de Tsahal emblématique d'un certain machisme israélien, Nir Hod bouleverse les codes de la société israélienne avec ses grands formats inspirés des hyperréalistes et du mouvement Pop Art, dans lesquels il se met souvent en scène (comme dans la toile ci-dessous, pièce centrale d'un tryptique consacré à la femme en uniforme). 


S'il abuse parfois de kitscheries à la façon du duo Pierre et Gilles, il n'en reste pas moins l'un des jeunes peintres israéliens les plus étonnants. On peut le découvrir à la galerie Alon Segev à Tel Aviv (Golda Center, 23 Shaul Hamelech Blvd).




jeudi 28 janvier 2010

Ce mp3 est-il casher ?

Comment être un "bon juif" et fan des Bee Gees ? Le hip hop est-il casher ? A ces questions profondément existentielles, le rabbin haredi (ndlr : ultra-orthodoxe) Efraim Luft (photo), qui dirige à Bnei Brak la "Commission pour la musique juive", a répondu en édictant une charte de la musique casher ! Sont donc proscrits, selon les "recommandations pour jouer de la musique casher" : "l'utilisation du swing, tant dans le chant que dans l'instrumentation", les instruments tels que guitares et basses électriques ainsi que le... saxophone (!), ou encore les genres disco, rock, reggae, rap, pop et tout rythme basé sur des mesures à 2 et 4 temps (quid des mesures en 6/8 ? :-) Il ne reste plus qu'à attendre avec une impatience non dissimulée les albums labellisés "Kosher Haredim Music"...

Si toutefois vous n'êtes pas sensibles aux effets dépravateurs des musiques impures, nous vous proposons de découvrir un extraordinaire artiste originaire de Tel Aviv, Idan K.  Percussionniste et DJ, il marie à merveille afro-beat, funk et musiques latines, créant un son futuriste nourri de traditions orientales. Idan K. a notamment collaboré avec le célèbre griot guinéen Mory Kante et s'est entouré, pour son nouvel EP Change is now (JDub Records), de pointures de la scène israélienne tels que DJ Sabbo et Axum. Pour le découvrir,  un mp3 à télécharger (légalement :-) ici :


Son EP (5 titres) disponible en téléchargement payant :

Et un petit goût d'afro-beat from Tel Aviv !


mercredi 27 janvier 2010

Les mamies tricoteuses ont la laine fraîche !


Si vous avez la chance d’avoir une grand-mère qui tricote, cet article ne vous concerne pas. Mais si vous aimez les bonnets et écharpes faits mains, et n’êtes pas doués pour le tricot, Golden Hook est pour vous !

Jérémy Emsellem, jeune créateur de ce site web et tricoteur averti, a eu la jolie idée d’allier mode et lien social. D’abord, choisissez votre mamie tricoteuse, parmi Sarah, 85 ans, fan de la Roue de la fortune, Simone adepte des rugbymen du Stade de France ou encore Lydia, qui tricote depuis ses 13 ans. Puis créez votre modèle en choisissant la forme, la matière (laine, alpaga, cachemire ou angora) et la couleur, que ces expertes de l’aiguille tricoteront avec passion ! Grâce à ces bonnets et écharpes, les grands-mères rémunérées à la pièce peuvent ainsi compléter leurs revenus. Et pour parfaire le lien avec votre tricoteuse, envoyez-lui un petit mot pour la remercier, elle sera ravie !

Les prix :  de 40 € à 198 €, selon la matière.

Arielle Granat

mardi 26 janvier 2010

Y a-t-il un rabbin dans l'avion ?


Le dernier film des frères Coen s'inspire de leur enfance au sein d'une communauté traditionaliste des années 60, située dans une petite ville du Middle West. En préambule, Joel et Ethan Coen nous transportent au coeur d'un shtetl, où trois personnages, dans un yiddish parfait, rejouent Le dibbouk, version "Big Lebowski".

Passé ce délirant prologue, place à Larry Gopnik, personnage central du film. Ce professeur de mathématiques voit en quelques jours son univers bien tranquille partir en vrille. Entre sa femme qui décide de le quitter pour un veuf aux faux airs de Francis Coppola adipeux, un étudiant qui le fait chanter pour obtenir une meilleure note à son partiel, son frère mathématicien de génie à la santé déficiente, qui squatte le salon familial, et ses deux ados dans toute la splendeur de leur âge, Larry en arrive à implorer les rabbins de sa communauté de l'éclairer sur son sort ! Pourquoi tout cela doit-il tomber sur lui, "a serious man", un mensch ?

La suite du film oscille entre scènes burlesques et pathétiques, portées par une galerie de seconds rôles mémorables. Malgré la morale désenchantée de l'histoire, les extraordinaires traits d'humour juif qui tissent la trame du film prennent toujours le dessus. "A serious man"est sans aucun doute le film le plus abouti d'Ethan et Joel Coen, une brillante réflexion existentielle sur le sens de la vie. Leurs fans vont adorer, et plus encore ceux amateurs de Jimmy Hendrix et Jefferson Airplane !

La bande annonce du film (vo non sous-titrée)

dimanche 24 janvier 2010

Le premier "Israeli keffieh" !


Un keffieh aux couleurs d'Israël comportant des motifs de Magen David, encadrés par l'inscription "Am Israel Chai", voilà la surprenante initiative du designer de la marque américaine de jewish t-shirts Dveykus.

Marqué par le grand nombre de personnes arborant, comme un acte militant, des keffieh dans les rues de New York (même si cet accessoire est devenu récemment très tendance, sous de multiples déclinaisons de couleurs et de matières), le créateur de Dveykus souhaitait, en réaction, créer un "israeli keffieh" ! Une initiative qui réjouira toutes celles et ceux qui apprécient le look du foulard traditionnel bédouin sans pour autant vouloir passer pour des nostalgiques d'Arafat, des fans du Hamas ou de Cheikh Nasrallah ! Et un accessoire plutôt "trendy" pour affirmer son soutien à Israël.

Acheter l'"Israeli keffieh" sur thekef.com (17, 71€ port compris)

vendredi 22 janvier 2010

Quand Ary rencontre sa folie


Le one-man-show d'Ary Abbitan, "A la folie", cartonne depuis quelques mois au Petit Palais des Glaces. Lorsque nous avons vu le spectacle la semaine dernière, la présence de son producteur (un certain Gad Elmaleh...), accompagné de sa soeur Judith (co-auteur et metteur en scène du show) a fait monter d'un cran une ambiance déjà électrique, face à un public conquis d'avance !

Ary Abbitan possède ce don de provoquer le rire au travers de personnages déjantés, à l'opposé de son physique de beau gosse. Certains de ses sketches n'ont rien à envier à ceux de Valérie Lemercier (l'enterrement de Josyane, commenté par son "amie" Odette) ou d'Elie Semoun (l'hystérie progressive de l'hypocondriaque consultant son médecin). Mais c'est tout particulièrement dans ses délirants personnages "méditerranéens" qu'Ary Abittan excelle. Sans visiblement maîtriser un seul mot d'arabe, de turc ou d'espagnol, il se métamorphose et s'approprie, à la façon d'un Jerry Lewis, des figures telles qu'un animateur d'émission culinaire de la tv turque, un langoureux chanteur de variété égyptienne ou encore le présentateur d'un JT arabe. On sent qu'Ary Abittan a du passer de longs moments à se bidonner devant certaines chaînes du câble, le résultat est tordant et phénoménal ! A voir dans une salle intime, avant qu'il ne soit propulsé sur de plus grandes scènes !

Ary Abittan, "A la folie", au Petit Palais des Glaces, 37 rue du faubourg du Temple, 75010 Paris, jusqu'au 27 mars, tous les mardi, mercredi, jeudi, vendredi et samedi à 21h30. Réservation : 01 48 03 11 36, 18 € (plein tarif) - 14 € (chômeur/étudiant du mardi au vendredi).

mercredi 20 janvier 2010

Gainsbourg + Schmoolik = Gainsbarbu !


RCJ (Radio Communauté Juive) diffusa pour la 1ère fois en 2002 "Le Sable et le soldat", chanson de Gainsbourg jusqu'alors inédite en France et écrite en pleine Guerre des Six Jours, à la demande du conseiller culturel de l'ambassade d'Israël. Enfouie depuis dans les archives de la radio Kol Israël, cette courte chanson (1'40") révéla au grand public une facette alors peu médiatisée de la personnalité de l'artiste.

Celui qui chantera plus tard "J'ai gagné la Yellow Star, j'ai porté la Yellow Star" dans l'album "Rock Around the Bunker" (1975), y affichait des convictions qui, depuis, hérissent le poil des antisionistes de tous bords (la lecture de certains forums traitant du sujet est éloquente...). Si, d'un strict point de vue artistique, on peut largement lui préférer la "Ballade de Melody Nelson" ou autre javanaise, on ne sera pas surpris d'en découvrir une nouvelle mouture, "Les Enfants d'Israël", qui aurait sûrement fait marrer son iconoclaste créateur.

Le hip hop restant un champ d'expression idéal pour toute manifestation artistique, politique et religieuse, place au "1st French Chassidic Hip Hop Artist", originaire de Sarcelles, passé par Manhattan et aujourd'hui basé à Jerusalem, j'ai nommé l'inéffable et excellent Schmoolik !

En premier lieu, voici la version originale du titre "Le Sable et le soldat", chantée par Gainsbourg :


Et le clip de Schmoolik "Les Enfants d'Israël" :

mardi 19 janvier 2010

John Safran invente le "jalestinien" !


John Safran, ex-écolier d'une Yeshiva (école juive orthodoxe), ex-rappeur, journaliste-auteur-comédien-réalisateur de son état, fait scandale depuis quelques années sur les tv australiennes (il est originaire de Melbourne) et américaines, avec ses "vrai-faux documentaires" dans lesquels il ridiculise particulièrement tous les obscurantismes religieux. Sa dernière saillie : résoudre le conflit israélo-palestinien en impulsant une nouvelle ère, basée sur le mélange des gènes, afin de créer un être qu'il nomme le "jalestinien". Pour cela, direction la banque du sperme de l'hôpital Hadassah de Jérusalem, puis un organisme identique côté palestinien. Ames sensibles s'abstenir, amateurs d'humour juif, épicé comme le safran, régalez-vous !




dimanche 17 janvier 2010

Abraham, par Michel Jonasz : une pièce d'une merveilleuse subtilité.


Michel Jonasz est Abraham, son grand-père mort dans les camps. Seul sur scène, il envahit  tout l’espace de sa présence imposante et incarne de façon émouvante cet homme sympathique et bon qu’il n’a pas connu, mais dont il va retracer des bribes de vie. La pièce démarre lorsqu’Abraham sait qu’il va mourir. Il comprend ce qui l’attend quand il pénètre le lieu où les déportés doivent se déshabiller pour les « douches », et pendant les quelques moments le séparant de la mort, va se remémorer sa vie. Juif polonais, il quitte à vingt ans ce pays « le plus triste du monde » pour la Hongrie, où il devient hazan (cantor) de la synagogue d’un charmant village de Hongrie, dont il tient aussi l’épicerie.

Jonasz nous fait vivre de façon intense, avec l’accent yiddish, sa rencontre et sa vie avec Rosele, sa femme bien-aimée, le bonheur familial avec ses sept enfants et les discussions incessantes, proches du pilpoul, avec son meilleur ami Yankel, naïf et susceptible. Face à lui, Abraham est malicieux, heureux de la vie qu’il mène, même s’il a des rêves de voyages. Mais en homme bon et posé, il sait se contenter de « petits bonheurs », comme celui de se moquer de son ami où de faire rougir la jolie Myriam. Avec comme seul décor un banc en bois, Michel Jonasz réussit l’exploit de nous faire « voir » et sentir le village d’Abraham, ses commerçants, son épicerie, ses enfants, la synagogue et Rosele. Merveilleux acteur, il reste aussi ce chanteur inimitable, qui met aujourd’hui sa voix de soulman juif au service d’un répertoire qu’il a créé spécialement pour la pièce. Enregistrées à Budapest, les chansons aux orchestrations tziganes qu’il interprète, sont tour à tour tendres, drôles, toujours empreintes de ces mélodies nostalgiques qui sont la marque du Jonasz des « vacances au bord de la mer ». 

Selon lui, ce spectacle n’est pas universel, puisqu’il s’agit avant tout de l’histoire de sa famille. En ce sens, il a raison, et pourtant, même si chaque histoire est unique, en 1h20 tout est dit. Un monde simple, où le bonheur, la religion, l’amour des siens, rendaient heureux malgré la pauvreté. Et ce monde-là, à tout jamais englouti, ressurgit devant nous par la grâce de Jonasz. Une magnifique pièce, très joliment écrite, où malgré l’horreur qui nous étreint, on rit beaucoup, car l’humour juif reste le plus fort.

Arielle Granat

Au Théâtre de la Gaîté-Montparnasse, 26 rue de la Gaîté, 75014 Paris,  tous les dimanche (15h) et lundi (20h), jusqu’à fin mars

vendredi 15 janvier 2010

"Lebanon" : un choc visuel, un choc émotionnel.



Jean-Marc Bakouch a vu en avant-première le film de Samuel Moaz.

Encore un film israélien sur la guerre, après « Kippour » d’Amos Gitaï, « Beaufort » de Joseph Cedar et « Valse avec Bachir » d’Ari Folman. Y a-t-il encore quelque chose à dire ? La réponse est oui et Samuel Moaz, le réalisateur, le démontre de fort belle manière. Auréolé par un Lion d’Or à la 66ème Mostra de Venise, le film sort en France le 3 février et bénéficie du soutien massif du réseau des salles UGC, ce qui est assez rare pour un film d’auteur de ce type. C’est un choc esthétique dès les premières secondes : un champs de tournesol, puis un tank qui avance, à l’intérieur duquel se retrouvent quatre jeunes soldats de 20 ans confrontés pour la première fois à une situation de guerre. On est en 1982, au Liban.

La force du film réside dans le parti pris artistique du réalisateur : « donner à voir » la guerre du point de vue d’un viseur de tank, et ce pendant 90 mn sans ennuyer le spectateur. Ce dernier entre alors en immersion, une véritable apnée rythmée par une bande son très texturée et métallique. Le résultat est sidérant, l’émotion décuplée devant l’horreur et le non-sens de la guerre. Point de surenchère hollywoodienne ici : un traitement brut mais graphique qui fait de ce film d’une expérience sensorielle inédite !

La fiche du film sur commeaucinema.com

La bande annonce de "Lebanon" (en vo non sous-titrée)

jeudi 14 janvier 2010

Penser aux Haïtiens



La Tradition nous enseigne que l'on prononce la même Berakhah ( bénédiction) en apprenant une mauvaise nouvelle qu'en voyant une synagogue détruite : " Dayan HaÉmet "( Le Vrai Juge, Le Juge de la Vérité). Il y a aussi et surtout le concept de " tikoun olam " ( = réparation du monde ) introduit par ha-Ari ( le -saint- " lion"), Rabbi Yts'hak LOURIA ACHKENAZI  (1534-1572) dans la Kabbalah ( Kabbale, " Tradition ") avec ceux de " tsimtsoum " ( " contraction ") et " chevirah " ( " brisure " des vases).

Penser aux Haïtiens, prier pour eux, donner aux associations caritatives et organismes : vous avez différentes façons d'agir. Selon votre coeur, votre conscience, en fonction de vos moyens. Pour contribuer à réparer ce qui est possible... Même si nous savons que nos pensées, nos mots, nos dons ne peuvent atténuer la douleur, soulager la peine...


Haïti, c'est loin... Un des pays les plus pauvres du monde et comme par hasard (!), victime d'une longue dictature, puis de la corruption. Et puis c'est la face cachée de Punta Cana, de Saint-Domingue...

Pour information, sachez qu'il y a une toute petite communauté à Port Au Prince, la capitale, animée par M. Gilbert BIGIO. Tel. 00 33 509 1 20 638 (pas joignable !) et une probable adresse e-mail : info@ promointer.net ( ?)

Le premier Juif à venir en Haïti était... l'interprète de Cristopho Colomb, Luis de Torres, un Converso, baptisé avant l'embarquement. Après les massacres des Français et Européens lors de la Révolution de 1804, les Juifs d'origines européenne et proche-orientale trouvèrent refuge et s'installèrent dans cette terre loin des tourments et de la haine.

Photo : (c) AP / Jorge Cruz

mardi 12 janvier 2010

Gainsbourg (vie onirique)


Si les amateurs de biopics musicaux, à la façon de "La Môme" ou de "Ray", seront sans doute troublés par la vision cinématographique de Joann Sfar, réalisateur et scénariste de  "Gainsbourg (vie héroïque)", les fans de l'auteur du "Chat du Rabbin" retrouveront avec délice l'univers onirique du dessinateur, qui imprime sa marque dès l'ouverture d'un générique en animation, empreint de poésie. C'est bien à un conte que l'on va assister, dont le héros est un enfant juif charmeur, doué pour le dessin (remarquable Kacey Mottet-Klein, avec sa bouille digne des "400 Coups" de Truffaut), pris dans la tourmente de l'Occupation. La première partie du film, axée sur l'enfance de celui qui n'est encore "que" Lucien Ginzburg, est sans aucun doute celle que Sfar maîtrise à la perfection. Il peut alors laisser libre cours à son imagination de créateur de BD,  alternant scènes fantastiques (une incroyable et carnavalesque tête de caricature juive s'échappant d'une affiche d'exposition antisémite, qui poursuit l'enfant dans les rues de Paris !), tragi-comiques (lorsque le petit Lucien va crânement exiger son étoile jaune au Bureau des Affaires juives) et fantasmées (l'improbable rencontre dans un bistrot entre le gamin et la chanteuse Fréhel, jouée par la géniale Yolande Moreau).

Vient ensuite l'entrée en scène de Gainsbourg adulte, incarné par un époustouflant Eric Elmosnino. L'acteur , venu du théâtre, tient là sans aucun doute un "rôle à César", tant son interprétation reste juste, loin d'un mimétisme caricatural ou d'une performance à l' "Actor's studio".  Centré sur l'oeuvre musicale et les rapports de Gainsbourg avec les femmes, le film parcourt alors les pages connues de sa vie , perdant peu à peu la dimension magique et expressionniste donnée à son enfance, pour développer un  (trop) long défilé des femmes-muses qui jalonnent son existence (mentions spéciales à Sara Forestier, hilarante en France Gall neuneu, et à Laetitia Casta, plus Bardot que nature). Les séquences musicales sont évidemment omniprésentes et très réussies, Sfar ayant eu par ailleurs la bonne idée de faire interpréter les chansons du film par ses acteurs. Ces derniers s'en tirent plus qu'honorablement, portés par les excellentes orchestrations d' Olivier Daviaud, compositeur des musiques originales du long-métrage.

Joann Sfar a pris le risque, pour un premier film, de s'attaquer à un "monument" de la chanson et de la pop française, dans un genre cinématographique rare en France. Ce bio-épique (la "vie héroïque" de Gainsbourg) reste un film étonnant, d'une grande originalité malgré ses quelques faiblesses. Quant au "message" qu'il pourrait véhiculer, laissons le mot de la fin au réalisateur, qui citait au Figaro cette déclaration de Gainsbourg : "Je suis juif et russe, mais juif d'abord. Seule mon éducation est française.", Sfar ajoutant : "Or chez Gainsbourg, tout est éducation. Il n'y a personne de plus français que lui !". Une définition très (im)pertinente du concept d'identité nationale.
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La bande-annonce du film :

lundi 11 janvier 2010

Toi aussi, deviens la nouvelle Larusso !


"Deviens la star n°1 de la communauté et gagne l'enregistrement de ton album !" : c'est avec cette accroche allèchante que le studio d'enregistrement Star One Music (ex studio Pathé-Marconi, à Boulogne-Billancourt, pour les connaisseurs) vient de lancer un concours pour trouver la "star n°1 de la communauté". Si votre petit frère est en mesure de beugler "ce rêveuuu bleuuuuuu" mieux que Daniel Levi et d'enchaîner sans reprendre sa respiration avec "l'enviiiiii d'aiméééééé", si votre petite soeur est incollable sur le répertoire des frères Nakach et rêve de devenir la nouvelle Larusso de la décennie (est-ce vraiment une si bonne idée ?), alors inscrivez-les d'urgence au casting ! On regrettera vivement l'absence d'une tv communautaire (feu TFJ) pour retransmettre les épreuves face au jury, composé de Pierre Frégé (producteur, manager : Axel Bauer, Diesel... et directeur du mythique Studio Bastille), de David Jacob (ex-bassiste de Trust, qui a notamment collaboré avec l'excellent groupe touareg Toumast) et d'un "juré mystère" (Daniela Lumbroso, Houcine, Georges-Alain ?) ! Gag ou pas, et quelle que soit l'issue de ce concours, jewpop a beaucoup ri à la présentation de la liste des sponsors du jeu (les conserves "Mémé Hélène, bon comme à la maison", avec notamment sa "fricassée de thon à la djerbienne" :-) Mmmmm !!!!
S'inscrire au casting Star One Music
Et revoir les éternelles et incontestables stars n°1  de la communauté :

samedi 9 janvier 2010

Lettres recommandées

jewpop inaugure ici une nouvelle rubrique intitulée "Lettres recommandées". Place donc à "Bébert le Livreur", pseudonyme choisi par notre chroniqueur littéraire, lecteur avide et avisé de belles lettres consacrées au judaïsme sous ses aspects les plus divers, qui nous fera régulièrement partager ses coups de coeur. jewpop précise pour ses lecteurs que Bébert le Livreur tient tout particulièrement à indiquer le poids des ouvrages qu'il chronique, cet élément revêtant pour lui une importance non négligeable dans le choix d'un livre,  en particulier lors des trajets dans les transports en commun. Dont acte.

Chalom aleikhem !

Sans pour autant négliger l’Étude, particulièrement de la Paracha (un superbe, quoique onéreux, outil tel que le "HOK LE ISRAEL" vous réjouira), j’ai envie de vous faire partager les plaisirs d’ouvrages qui justifient l’abattage des arbres ;  parmi mes choix , je suis en train de lire :


Dans la superbe collection : les Cahiers de L’Herne, N° 92, octobre 2009, avec le soutien du Centre National du Livre et de la Fondation pour la mémoire de la Shoah, « SCHOLEM ». Cahier dirigé par Maurice Kriegel. Gershom SHOLEM ; le XXème siècle, «  de Berlin à Jérusalem », des analyses remarquables, 7 entretiens qui lui permettent d’ exercer son talent oral aussi fort qu’à l’écrit, «  kurz und scharf »*, des textes sur la littérature, la Kabbalah, le messianisme, le sionisme… Nous avions eu le plaisir du N°60 sur Emmanuel LÉVINAS, nous nous régalons avec ce volume.
37,05 €, 676 gr, 328 pages, 21x27x2, 8 cm


L'ABC des religions, par Pierre CHAVOT (Marabout / octobre 2009). De A comme Aaron ( Cohen oblige !) à Z comme Zoroastrisme ( juste après Zohar Sefer ha- ), un ouvrage encyclopédique sur les trois traditions monothéistes ( le christianisme étant réduit à son expression catholique ) à travers les termes, noms et notions essentiels, qui permettront à tout un chacun de mieux connaître l’autre, de se rapprocher tout en cultivant ses propres connaissances,  avec des annexes riches (calendriers et fêtes – sans le Yom HaShoah ni Yom HaAtsmaout pour les Juifs, ce qui d’un certain point de vue est compréhensible -, les offices quotidiens font cependant l’oubli, comme dans l’ABC– pour cette première édition - du MOUSSAF et surtout de ROCH ‘HODECH, notion essentielle et déterminante, après le CHABBAT, du calendrier juif). Pierre CHAVOT et Sylvie MASCLE ont initié un travail déterminant dans la compréhension du voisin, si proche et si lointain…en même temps ! Pour croyants, agnostiques ou athées. Uniquement pour les curieux et esprits ouverts.
9,40 €, 17,7x 12,4x 4,8cm, 723 gr, 781 pages  + 20 pages blanches… pour prendre des notes !

Dans la collection 128 (Armand Colin / juin 2005), un petit fascicule  de … 128 pages, aéré, agréable à lire, vif, d’une grande érudition tout en se voulant synthétique et qui rend plus intelligent , de Maurice-Ruben HAYOUN : « Le judaïsme » (vous corrigerez de vous-même page 32 « Terumot 14b » au lieu de « Temurot ». L’auteur propose, avant le précieux glossaire, en annexe sur 12 pages, son "regard sur le judaïsme français contemporain, en 2004".
134 gr, 13x18x0,8 cm, , 8,93€

Nous vous parlerons prochainement de :
-       réédition du « Midrash Rabba sur Ruth et Midrash Rabba sur Esther » dans la collection Tel Gallimard, 8,50 €, et d'un ouvrage à lire, à diffuser:
"Et D-ieu parmi les cendres  Réflexion théologique sur la Shoah" par le Rabbin Jacky MILEWSKI (ACTI / Montevidéo-Paris) aux Editions LICHMA, 7, 90€.
Depuis le N° 9/10 de l’excellente revue PARDÈS (1989) PENSER AUSCHWITZ où les Rabbins RUBENSTEIN et ASKÉNAZI ( Zatsal) exprimaient une pensée juive, l’ouvrage du Rav MILEWSKI nous apporte une lumière forte et inédite sur l’incompréhensible et l’indicible, après l’obscur «La Choa » des Rabbins Yoël SCHWARTZ et Ytsh’aq GOLDSTEIN,  le livre du Rav Ezriel TAUBER «Des ténèbres à la lumière, une réflexion sur la souffrance juive » et le magazine KOUNTRASS N° 129 sur « la Choa ». Acheter "Et Dieu parmi les cendres" sur Amazon

    Et un Rabbin ne pouvant en cacher un autre, le Rabbin Marc-Alain OUAKNIN, au Seuil : « La Tora expliquée aux enfants » 8,08€. À mettre entre toutes les mains, de 7 à 120 ans.
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Aleikhem Chalom,
Bébert le Livreur
(*) : « court et pointu », plus allemand que yiddish.

vendredi 8 janvier 2010

Téléchargez des Godcasts !


Vous connaissiez les podcasts ? Découvrez les Godcasts ! Le site anglophone JWisdom.com propose quotidiennement de courts programmes de 5 à 10 mn, à télécharger sur leur site ou sur iTunes. Vous y trouverez des enregistrements de prestigieux rabbins américains tels que Rabbi Sroy Levitansky, Rabbi Yitzchok Fingerer ou encore Rabbi Lawrence Hajioff (qui débuta comme comédien de stand-up !), sur des sujets variés allant du mariage à l'éducation, en passant par des commentaires des Pirké Avot. Un mode de transmission du savoir en phase avec la technologie, qui devrait séduire les accros aux smartphones ! Et en plus, pas d'inquiétude à avoir du côté d'Hadopi, tout ça est parfaitement légal :-)
Télécharger les Godcasts sur Jwisdom
Et Gut Shabbos !

jeudi 7 janvier 2010

Philippe Abitbol, en route vers le web musical !


« Chacun sa route, chacun son destin… », chantait Manu Katché dans la bo du film « Un Indien dans la ville ». Un refrain que pourrait aujourd’hui entonner Philippe Abitbol, producteur de cet album (et, entre autres, de Patrick Bruel, Gérard Darmon, Orlando Morais, Préface…) et auteur (Sheila, Manuel Gélin, Captain Mercier…), à l’origine d’un nouveau site musical aux ambitions affirmées, AlloMusic. Ses partenaires dans l’aventure : Patrick Bruel, Gérard Darmon et Manu Katché ! Ce dirigeant de start-up hors norme a répondu sans langue de bois aux questions de jewpop.

Philippe Abitbol, qu’est-ce qui motive un producteur de disques à créer un site comme AlloMusic ?
P.A. : En premier lieu, l’âge ! A 53 ans, j’ai sans doute moins d’énergie aujourd’hui pour produire un artiste qu’il y a quelques années… Cela dit, l’évolution du monde de la musique et ses rapports avec Internet m’ont évidemment motivé ! C’est une extraordinaire aventure humaine et l’occasion unique de mettre en place de nouveaux usages, dans un secteur où, pour les artistes, faire partie d’une maison de disques ne suffit plus pour exister. Par ailleurs, résidant 3 mois dans l’année au Brésil, d’où est originaire ma femme, je surfais souvent sur le web pour chercher des infos musicales et avais constaté qu’il n’existait pas de portail francophone 100% musique, incluant tous ce qui intéresse à la fois les artistes et les fans. J’ai parlé de mon idée à un ami d’enfance, Grégoire Lassalle, qui se trouve être également le dg d’AlloCiné. Le projet AlloMusic devait à l’origine se développer en partenariat avec eux, mais entre-temps, un changement d’actionnariat au sein d’AlloCiné a bouleversé la donne. La possibilité d’un futur rapprochement n’est toutefois pas exclue.

3 bonnes raisons d’aller sur AlloMusic ?
P.A. : Tout savoir sur un artiste, tout voir et écouter sur un artiste, aimer les artistes ! De façon plus globale, l’idée majeure du projet est de remettre les artistes au centre de la musique et de les responsabiliser. Internet oblige les musiciens à se recentrer sur ce qu’ils veulent faire, et sur la manière de le faire. Si les labels et Majors restent indispensables en termes de développement, il y a maintenant de nouvelles voies, dont le web qui constitue un carrefour essentiel pour exister.

Pour la première fois en France, et suivant l’exemple de Peter Gabriel, des musiciens, interprètes, auteurs-compositeurs, se lancent dans l’aventure d’une start-up web. Vos trois partenaires sont des stars : d’autres noms à dévoiler parmi vos associés ?
P.A. : Nous sommes pour l’instant 5 actionnaires : moi-même, Patrick Bruel, Gérard Darmon, Manu Katché et un ami producteur, Olivier Douce. Cet actionnariat est amené à évoluer, en privilégiant le fait que des artistes soient actionnaires du site.

Vous reste-t’il encore le temps de produire des disques ? 
P.A. : Le dernier album que j’ai produit est celui de Gérard Darmon (« On s’aime », paru en 2008 sur le label AZ), mais nous préparons sur AlloMusic une cellule de production dédiée à la révélation de nouveaux talents, qui seront choisis par les internautes dans diverses régions françaises, et co-produits par ces derniers via un système d’enchères. Tout ça devrait être opérationnel d’ici juin. L’originalité du concept, contrairement à des sites tels que MyMajorCompany (permettant aux internautes de contribuer financièrement à la production d’un album), c’est que la pré-sélection des artistes ne sera pas réalisée par un directeur artistique, mais bien par les internautes !

Les goûts musicaux de Philippe Abitbol ?
Sans hésitation, je suis un fan absolu de Caetano Veloso ! Son dernier album (« Zii e zie », 2009 / Universal) est une merveille, à l’égal de toute sa discographie ! J’ajouterai que rares sont les artistes alliant un tel talent à une si forte implication politique et sociale. Je citerai aussi Peter Gabriel, tellement en avance sur son époque, tant musicalement qu’humainement. Il reste un créateur et un visionnaire unique ! Nous allons d’ailleurs bientôt l’interviewer sur AlloMusic !

Que représente la culture juive dans votre vie ?
Elle est essentielle. Je dois préciser que né d’un père juif et d’une mère catholique, j’ai été élevé dans les 2 religions et ai emprunté à chacune pour me construire. J’ai la foi, et puise dans ces deux racines. Et j’ai poursuivi ce « mix » en épousant une brésilienne !

AlloMusic réalise actuellement une audience de 600 000 vu/mois et a pour objectif de dépasser le million de visiteurs uniques d'ici juin 2010. Découvrez le site ici, et un extrait du video-chat réalisé par Allo Music avec 3 des associés de Philippe Abitbol. Que pensent Bruel, Darmon et Katché de la loi Hadopi ? Gérard Darmon, toujours au top :-)

mercredi 6 janvier 2010

Shabbos Night ! Devine qui vient dîner ce soir ?


Envie d'un Shabbat original ? Rendez-vous sur le site "See You On Shabbos", qui met en relation hôtes et invités souhaitant se retrouver pour partager une soirée shabbatique. Créé par Rabbi Klatzko, jeune rabbin qui s'est illustré sur le campus de l'université californienne UCLA et a été surnommé "The Hollywood Rabbi", pour ses cours de pensée juive suivis par nombre d'acteurs et producteurs basés à L.A., le site See You On Shabbos est ouvert aux personnes du monde entier. Profitez-en pour vous inscrire ! S'inscrire sur See You On Shabbos
 Et en prélude à un futur Shabbat, jewpop vous invite à découvrir la video de "Shabbos Night", le titre du rappeur newyorkais NSR, dont pouvez aussi télécharger gratuitement le mp3 ici


                                

lundi 4 janvier 2010

JewSalsa : dating and dancing !


L'association JewSalsa propose des cours de salsa et des soirées alliant l'utile à l'agréable : mettre en pratique les cours de salsa prodigués par "David Jew Salsa", musicien, prof de danse latines et initiateur du projet, lors de soirées où se retrouvent de jeunes et charmant(e)s célibataires ! L'association organise notamment un rdv hebdomadaire le dimanche, la "Balagan Salsa Party" (au Café 6, 19 rue des Canettes, Paris 75006, de 17h à 21h. Entrée + cours + soirée + conso offerte : 10€.  Infos : Sarah, 06.15.22.47.03).
Pour recevoir par mail les infos concernant les cours et les soirées JewSalsa, inscrivez vous à la newsletter hebdomadaire en envoyant un mail à : jewsalsa@gmail.com ou sur le groupe facebook JewSalsa
Et en attendant les cours, vous pouvez vous échauffer avec cette video, qui vous initiera aux bases des pas de salsa, et aux subtilités des figures de la Cucaracha !


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