mardi 29 juin 2010

La Méditation du pamplemousse (Tel-Aviv Roman)


Mais que peut-il bien y avoir de commun entre le Viagra, un chien suicidaire, la quête désespérée d’un appartement à louer, et des pamplemousses ? Cette équation a priori improbable est résolue par "La Méditation du Pamplemousse, Tel-Aviv Roman" (Denoël), de Stéphane Belaïsch.



Chronique sans prétention mais pleine d’humour, de tendresse, la Méditation du Pamplemousse nous balade dans un Tel-Aviv d’un pittoresque inattendu, d’une modernité éclatante. Sholem Aleichem eût-il été vivant, il eût sans doute lu avec plaisir cette Méditation, reconnaissant dans les personnages rencontrés au fil des pages ces héros du quotidien qu’il aimait tant, reflets de nos identités juives hétéroclites, trop comiques pour être totalement réalistes, et trop réels pour n’être que des caricatures.


L’écriture est nerveuse, drôle, moderne, douce-amère parfois, jamais complaisante. Ce Tel-Aviv est le Tel-Aviv du quotidien, une ville à la modernité iridescente, démocratique dans sa diversité même, et c’est aussi ce que l’auteur capture : l’irréductible liberté d’un pays, d’une ville, qui n’a pas fini de se chercher, mais qui autorise toutes les recherches. Ecrivain, cinéaste ("Le Syndrome de Jérusalem"), Stéphane Belaïsch nous offre une belle tranche de lecture plaisir, sans prise de tête, au charme indéniable. Ne boudons pas notre plaisir, pour une fois qu’il est disponible sans contrepartie de bons sentiments. En bonus, une méthode de méditation, clé de l’énigme du titre : pelez et mangez, quartier par quartier, un pamplemousse israélien, et vous comprendrez…

Judith Gross

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Extrait : "Sopalin a échoué en Israël. Le Sopalin n'est pas populaire, j'ignore si la faute en revient à un mauvais marketing, mais en tout cas c'est un très gros problème pour ma libido. En effet, dans les pays développés, le Sopalin est prévu pour les mains, le PQ pour le cul et le Kleenex pour le nez. Ici, le PQ fait multi-usage : aux chiottes, à la cuisine, sur la table basse du salon, sur la table de nuit... le PQ est absolument partout et incroyablement assumé. Si une fille vous invite à dîner chez elle, elle peut vous recevoir avec un rouleau de PQ à la main. Elle s'en servira pour se moucher, s'essuyer la bouche et s'éponger le front lors d'un inoubliable et romantique dîner aux chandelles et rouleaux."

2 commentaires:

  1. Vraiment drôle dans la première partie, ça s'essouffle ensuite sur la durée. Mais un roman sympa, effectivement idéal pour une lecture sans prise de tête... sur une plage de Tel Aviv :-) Et bravo pour votre site, j'adore !

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  2. je viens de terminer...excellent..hilarant, un tel aviv et des israéliens comme on en avait jamais vu, un road movie déjanté dans cette ville de fou...ça va à tout allure, c'est délirant et c'est très, très bien vu..

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