vendredi 15 janvier 2010

"Lebanon" : un choc visuel, un choc émotionnel.



Jean-Marc Bakouch a vu en avant-première le film de Samuel Moaz.

Encore un film israélien sur la guerre, après « Kippour » d’Amos Gitaï, « Beaufort » de Joseph Cedar et « Valse avec Bachir » d’Ari Folman. Y a-t-il encore quelque chose à dire ? La réponse est oui et Samuel Moaz, le réalisateur, le démontre de fort belle manière. Auréolé par un Lion d’Or à la 66ème Mostra de Venise, le film sort en France le 3 février et bénéficie du soutien massif du réseau des salles UGC, ce qui est assez rare pour un film d’auteur de ce type. C’est un choc esthétique dès les premières secondes : un champs de tournesol, puis un tank qui avance, à l’intérieur duquel se retrouvent quatre jeunes soldats de 20 ans confrontés pour la première fois à une situation de guerre. On est en 1982, au Liban.

La force du film réside dans le parti pris artistique du réalisateur : « donner à voir » la guerre du point de vue d’un viseur de tank, et ce pendant 90 mn sans ennuyer le spectateur. Ce dernier entre alors en immersion, une véritable apnée rythmée par une bande son très texturée et métallique. Le résultat est sidérant, l’émotion décuplée devant l’horreur et le non-sens de la guerre. Point de surenchère hollywoodienne ici : un traitement brut mais graphique qui fait de ce film d’une expérience sensorielle inédite !

La fiche du film sur commeaucinema.com

La bande annonce de "Lebanon" (en vo non sous-titrée)

1 commentaire:

  1. Le niveau du cinéma israélien augmente chaque année ! C'est d'autant plus intéressant qu'il apporte une vision différente, qu'il s'agisse de la religion avec par exemple "Tu n'aimeras point", ou du conflit israelo-palestinien. J'attends avec impatience de voir Lebanon, merci pour cet avant-goût qui donne encore plus envie.

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