mercredi 23 mars 2011

Le théorème de Cupidon, quand amour rime avec humour


Soyons clair, la chick lit n'est pas vraiment le genre littéraire le plus prisé chez jewpop. Un a priori parfaitement machiste, mais avouons que les histoires d'amour légères sur fond d'emplettes d'escarpins Manolo Blahnik (ouh, l'énorme caricature !) vont à l'encontre de nos affinités nettement plus Chucknorrissiennes. Ce postulat énoncé, ayons l'honnêteté de reconnaître que "Le théorème de Cupidon" (Calmann-Levy), d'Agnès Abécassis, a modifié notre perception du sujet et nous a donné l'occasion de nous esclaffer à maintes reprises.

Les deux héros du dernier roman de la reine de la French chick lit touch évoluent dans l'univers du cinéma. Adélaïde est agent d'artistes, Philéas réalisateur, et nos deux quarantenaires sont en quête d'amour. Construit comme une parfaite machine de comédie romantique américaine (on imagine aisément l'adaptation cinématographique qu'en ferait un producteur tel que Judd Apatow), avec un sens des dialogues tirés au cordeau, où l'art de la vanne bien sentie et des références sociétales fait merveille, "Le théorème de Cupidon" se lit avec délectation. Même quand on porte des slips kangourou et non des petites culottes blanches Monop', comme Adélaïde.


Une mention spéciale à deux chapitres qui nous ont littéralement fait hurler de rire, le premier se déroulant pendant une soirée speed-dating au cours de laquelle l'héroïne se retrouve, bien malgré elle, confrontée à quelques spécimens de nases d'une perfection absolue. Le second, lorsque le héros, Philéas, se rend un dimanche matin, croissants sous le bras, chez l'actrice (un genre de Béatrice Dalle de série Z) qui l'a longtemps fait fantasmer, en vue de la connaître bibliquement. Et se retrouve nez-à-nez avec l'amant nu (et fort bien pourvu par la nature) de ladite starlette. Jubilatoire. Autre mention spéciale pour les savoureux extraits de dialogues cités en tête de chapitres, qui raviront les cinéphiles avertis.

Agnès Abécassis possède ce talent rare de faire rire avec légèreté, et pas seulement les filles. Vous l'aurez compris, on a parfaitement le droit de lire "Sanglier Magazine", de connaître intégralement les dialogues de  "Braddock, Portés disparus III", et de tomber aussi sous le charme de ce délicieux "Théorème de Cupidon". 

Alain Granat
Photo d'Agnès Abécassis Copyright Calmann-Lévy



2 commentaires:

  1. J'adore ! Et tellement plus drôle quand c'est chroniqué par un mec ;-) Merci jewpop !!!!!

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  2. Ce commentaire a été supprimé par un administrateur du blog.

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