samedi 23 juillet 2011

Amy Winehouse, mort d'une Jewish Soul Princess



Deux albums, en 9 ans, auront suffi à Amy Winehouse pour imposer sa voix de soul singer du XXIème siècle. A 27 ans, retrouvée morte d’une overdose à son domicile londonien, la chanteuse anglaise rejoint la légende des Janis Joplin, Jim Morrisson et Jimi Hendrix, stars foudroyées au même âge et en pleine gloire par l’alcool et la drogue. Formidablement douée, l’héritière de Dusty Springfield, première diva soul britannique de la fin des sixties, avait fait de ses problèmes d’addiction un tube planétaire, « Rehab ».


Couronnée d’une choucroute digne de celles des Ronettes, le trio soul interprète de « Be my Baby » produit par le fou génial Phil Spector, Amy Winehouse se serait bien vue en Nice Jewish girl, comme elle aimait à se qualifier quand on l’interrogeait sur ses excès. Clone improbable de Barbra Streisand et de Liz Taylor, elle ne parlait pas d’amour et de romance dans les paroles des chansons qu’elle écrivait, mais de sexe, de dépendance, et surtout du sentiment partagé par nombre de jeunes filles juives : la culpabilité. Comme dans « You know I’m no good », lorsqu’elle chante, à la façon de la prière d’expiation du Yom Kippour : « Et pour le péché d’avoir trompé mon petit ami, et pour le péché de penser à toi en donnant du plaisir à ce type, et pour le péché de tromper, encore une fois. ». 


Les goûts musicaux d’Amy Winehouse ont été façonnés par sa famille, entre sa grand-mère Cynthia, un temps petite amie du célèbre saxophoniste de jazz anglais Ronnie Scott, qui lui fit découvrir les grandes voix du jazz, Billie Holiday, Ella Fitzgerald, Dinah Washington et les chanteuses de soul music, et son père Mitch, qui tentera par la suite de gérer sa carrière et ses excès, sans succès. Lors d’une interview au Huffington Post en 2010, Mitch Winehouse déclarait : « Chaque chanson qu’Amy écrit est (il mime un couteau imaginaire fouillant des entrailles), comme on dit en yiddish, une façon de vous arracher les kishkas, les tripes. Amy a un don pour vous arracher les tripes, parce que chacune de ses chansons vous brise le cœur ». Amy Winehouse vient de briser définitivement celui de ses fans, qui n’ont plus qu’à écouter en boucle ses albums « Franck » et « Back to Black ».

Alain Granat 

Le clip  de la chanson "Valérie", en duo avec Mark Ronson, dans lequel Amy Winehouse apparaît "virtuellement" :

Le clip de "Tears Dry On Their Own"

3 commentaires:

  1. Superbe article, merci JewPop !

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  2. RIP Amy, merci pour l'article.

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  3. vu sur le site infoshirt le tee shirt " jewish princess of soul never died"

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