mercredi 29 juin 2011

Quand le grand-père de Bachar el-Assad écrivait à Léon Blum pour défendre les Juifs de Palestine


En 1936, Suleiman el-Assad, notable Alaouite syrien et père d'Hafez el-Assad, adresse, avec 5 autres personnalités Alaouites, une lettre à Léon Blum, Président du Conseil français. Les termes de cet extraordinaire courrier, et en particulier la vision de ces notables sur le "foyer national juif" de Palestine, sont relatés dans un récent livre consacré à la Syrie, The Other Side of the Mirror : An American Travels Through Syria de Brooke Allen, dont The New York Review of Books s'est fait l'écho.


La politique française au Levant, après l'effondrement de l'Empire ottoman, prend l'exact contrepied de celle des Britanniques, qui cherchent à s'appuyer sur le nationalisme arabe unitaire des Sunnites au prix de l'écrasement des autres composantes de la société, comme le rappelle Henry Laurens dans son ouvrage de référence L'Orient arabe, Arabisme et islamisme de 1798 à 1945 (Armand Colin). En Syrie, la France va chercher à étendre sa politique des minorités aux communautés musulmanes non sunnites, les Druzes et les Alaouites, créant, comme au Liban, un "Etat syrien" artificiel après la conquête militaire du pays en 1921.


Lorsque Suleiman el-Assad écrit à Léon Blum en 1936, alors qu'une situation quasi insurectionnelle règne dans la région, la question de l'intégration des Druzes et des Alaouites à l'Etat syrien, et leur protection par les militaires français se pose. Afin d' influencer les autorités mandataires en vue du traité franco-syrien qui sera ratifié le 27 décembre 1936,  les six auteurs de la lettre expliquent pourquoi il serait sage de conserver une entité Alaouite séparée de la majorité sunnite. L'un de leur argument majeur prend pour exemple la situation de la minorité juive de Palestine.

"Aujourd'hui", expliquent-ils dans leur courrier,  "la condition des Juifs en Palestine est la plus évidente manifestation de la violence de la politique islamiste vis-à-vis de ceux qui n'appartiennent pas à la religion du Prophète. Ces bons juifs contribuent à l'évolution de la société arabe et à la paix, investissent de l'argent, établissant la prospérité en Palestine sans violence envers quiconque et sans prendre quoi que ce soit par la force. Et pourtant, les Musulmans leur déclarent la Guerre sainte et n'hésitent pas à massacrer leurs femmes et enfants, malgré la présence des Anglais en Palestine et des Français en Syrie. Pour cette raison, un sort funeste attend les Juifs et toutes les autres minorités de Syrie si le Mandat venait à être aboli, et si la Syrie musulmane venait à s'unir avec la Palestine musulmane... But ultime des Arabes musulmans". 


Le traité établira finalement l'unité syrienne au grand dam des minorités druzes et alaouites, qui refuseront de reconnaître le nouveau pouvoir malgré les promesses de protection militaire des Français. On connaît la suite de l'histoire, avec l'accession au pouvoir en 1970 d' Hafez el-Assad, puis de son fils Bachar, qui n'ont visiblement pas hérité des sentiments pro-sionistes de leur grand-père.

Alain Granat

mardi 28 juin 2011

Médecin, Talmudiste et porno-collectionneur : à la rencontre de Clifford Scheiner


Il a constitué l'une des plus importantes collections au monde dédiée à l'érotisme et à la pornographie, mais n'allez pas croire que Clifford Scheiner soit un vieux cochon. Médecin urgentiste de 61 ans, également diplômé d'un doctorat en sexologie, Scheiner a réuni depuis les années soixante plus de 350 000 ouvrages, films et photos, depuis des manuscrits du 13ème siècle jusqu'aux collections intégrales de Playboy et autres Screw Magazine. Un collectionneur acharné, originaire de Brooklyn, qui a déclaré au NYdailynews avoir éprouvé une "fascination  purement intellectuelle" pour ce domaine "mystérieux" où, à la fin des 60's, "on entendait beaucoup de gens parler d'érotisme, de sexologie, de pornographie, mais personne n'en achetait, n'en vendait, n'en imprimait, n'en illustrait, n'en reliait... Et pourtant les livres existaient, cela m'intriguait".

Clifford Scheiner entame sa quête du côté des livres, racontant combien il eût, au début de sa collection, de difficultés à déchiffrer les nombreuses langues utilisées dans les diverses éditions d'ouvrages érotiques. "J'ai appris à reconnaître presque tous les mots cochons dans la plupart des langues utilisant l'alphabet roman.", dit-il,  ajoutant non sans humour "je ne suis pas très doué pour les langues, mais j'ai une idée assez précise de ce qui peut se passer".



Pour financer sa nouvelle passion, Scheiner se lancera dans la vente par correspondance de livres érotiques et pornos, rares ou non, achetant et revendant à tour de bras des pièces allant de 5 à... 85 000 $, et consacrant tout son salaire de médecin à son activité de collectionneur. Celle-ci décollera vraiment dans les années 80, un nombre de plus en plus important d'amateurs le contactant pour lui vendre livres rares, piles entières de magazines, tirages originaux de photographies et bobines de films. En un peu plus de 30 ans, Clifford Scheiner estime avoir dépensé 1 million de $ pour  recueillir plus de 350 000 documents. 


En 2003, il cesse à la fois son activité de médecin urgentiste et celle de collectionneur. Ces dernières années, Clifford Scheiner s'est tourné vers la religion, passant du monde de l'érotisme et de la pornographie à celui de l'orthodoxie, et se consacrant désormais à l'étude de la Torah et du Talmud, dont il est pénétré. Il conserve toujours sa collection, stockée dans un endroit qui, selon lui, ressemble aux entrepôts de la dernière scène des "Aventuriers de l'Arche perdue". 

Alain Granat, d'après un article de Lukas L. Alpert pour le NY Daily News. 
Crédits photo : Craig Warga / News


lundi 13 juin 2011

Influences croisées pour le 7è Festival des Cultures Juives de Paris


Le 7ème Festival des Cultures juives de Paris s'ouvrira mardi 14 juin, avec pour thématique les "influences croisées" entre cultures juives et celles côtoyées à travers les siècles. Jusqu'au 30 juin, plus de 50 événements, entre concerts, spectacles, films, conférences, expositions, ateliers... permettront au public parisien de découvrir un très vaste panorama des métissages et apports mutuels qui enrichissent notre société, à travers une programmation toujours éclectique. Rencontres et partage sont au coeur de cette édition, dont Jewpop vous présente les temps forts et moments à ne pas manquer.

Mardi 14 juin, la soirée d'ouverture du festival se tiendra à la Gaîté Lyrique, avec la création chorégraphique "Judith, la faiseuse de pluie", de Pasqualina Noël, qui met à l’honneur, avec la Compagnie Dance in corpore, l’œuvre de Martha Graham. Cette création sera suivie du remix audiovisuel "El Gaucho Digital", créé par deux des membres du célèbre groupe franco-argentin Gotan Project, Christoph Müller et Eduardo Makaroff, avec la présence au piano de Gustavo Beytelmann. 
  
La musique est toujours à l'honneur, avec cette année de nombreux concerts. Côté musiques actuelles, Yémen Blues (Bluesy jazz funk saharien) et le Yiddish Twist Orchestra (big band ska calypso with a yiddish twist !) le 21 juin, Mazal (électro-sefarade) et Boogie Balagan (rock psychédélique) le 23 juin, les groupes Anakronik Electro Orkestra (électro-klezmer) et Les Yeux Noirs (yiddish pop manouche jazz) le 29 juin.


Musique classique avec le récital de guitare classique par la virtuose internationale Liat Cohen dimanche 26 juin et un concert du Quatuor Benaïm avec des textes lus par Marie-Christine Barrault mardi 28 juin, musiques judéo-baroques avec l'Ensemble Texto et chants de noces judéo-espagnols avec l'Ensemble Saltiel, pour la soirée de clôture du 30 juin,  chorales juives sous la direction de Jacinta le dimanche 19 juin, cabaret musical avec le "Cortège du Tchoulent" de Miléna Kartowsky le lundi 20 juin, mais aussi des conférences comme celles que tiendront Bruno Blum, sur les liens entre culture rastafari et judaïsme, David Taugis sur les Juifs et le rock, Hervé Rothen sur l'interculturalité dans les musiques juives. 


Parmi les autres temps forts de ce festival, une soirée exceptionnelle mercredi 15 juin au Théâtre Déjazet, avec la troupe musicale du Cirque Romanès et le groupe klezmer Glik, sous le signe d'un duel musical festif dans la grande tradition des "battle" jazz, créé spécialement pour le Festival et intitulé "J'aimerais perdre la tête...". Cette 7ème édition du festival ne manquera pas de vous faire tourner la tête, alors réservez vite vos billets, les cultures juives sont dans la place !

Alain Granat

Retrouvez toutes les infos et le programme complet sur le site du Festival des Cultures Juives de Paris

Billetterie en ligne

Infos et réservations : Bureau du Festival, 35-37 rue des Francs-Bourgeois - Paris 4e - 01 42 17 10 69 
 


vendredi 10 juin 2011

Kaboul, la ville où l'on peut manger un kebab dans une synagogue.


Une histoire juive dans toute sa splendeur, avec une synagogue, des disputes, c'est bien celle de Zebulon Simentov, le dernier des juifs de Kaboul, capitale de l'Afghanistan. La majorité des juifs afghans, dont l'origine remonterait à l'exil babylonien, ont émigré aux USA et en Israël, où leur nombre est estimé à une dizaine de milliers, les dernières familles juives, environ 300 personnes, ayant quitté Kaboul lors de l'invasion soviétique en 1979. En 2004, il restait 2 Juifs dans la capitale : Zebulon Simentov, alors âgé de 45 ans, et Isaac Levy, 79 ans. 

  
Le premier vendait des tapis, le second mendiait. Leur histoire, tragi-comique, inspirera même l'auteur d'une pièce de théâtre montée à New-York, intitulée "Les deux derniers Juifs de Kaboul",  mettant en scène la querelle qui anima les deux hommes. Deux Juifs qui se disputent la charge de l'unique synagogue de la ville, son titre de propriété et sa Torah, chacun accusant l'autre d'imposture. Mal leur en prendra de s'en remettre aux autorités de l'époque, les Talibans les envoyant tous deux en prison, en profitant pour voler la Torah, jamais retrouvée depuis. Avec le décès d'Isaac Levy en 2005, faute de combattant, Zebulon Simentov devient le dernier Juif de Kaboul, dépositaire de la tradition et définitivement propriétaire de la shul tant convoitée.


Le petit bâtiment, comportant un étage, est situé dans une rue commerçante de la ville et porte à son fronton un treillage de Magen David entrelacées. Au rez-de-chaussée, où priaient jadis les fidèles, Zebulon, en manque d'argent, a loué la surface à Ahmad, un restaurateur qui propose des kebabs au menu et a joliment redécoré l'endroit avec une peinture murale représentant La Mecque. Ahmad dit s'entendre à merveille avec son ami juif Zebulon,  très apprécié du voisinage pour son penchant pour le whisky, denrée chère, prohibée et fort rare dans la ville.  Zebulon vit dans la petite pièce du premier étage faisant désormais office de logement et de synagogue, où il reçoit les rares visiteurs juifs de passage à Kaboul. Agé aujourd'hui de 52 ans, il n'envisage toujours pas de rejoindre sa femme et ses deux filles installées en Israël depuis plus de dix ans. A un journaliste venu l'interviewer récemment et lui demandant s'il n'avait pas l'intention de les retrouver, Simentov a répondu "Aller en Israël ? Mais qu'est-ce que je ferais comme affaires là-bas ? Pourquoi devrais-je quitter Kaboul ?". La seule ville au monde où l'on peut manger un kebab dans une shul.

Alain Granat, d'après un article publié par Reuters
Une interview de Zebulon Simentov pour CNN

mardi 7 juin 2011

Chavouot dans vos assiettes


La tradition veut, en particulier dans les communautés ashkénazes, que le repas du soir de la fête de Chavouot soit consacré à des mets lactés. Jewpop vous a compilé quelques recettes savoureuses et tutoriaux vidéos, pour régaler votre famille et vos amis de blintzes, cheesecakes, kreplach, pkaila et autre couscous au beurre... Yummy !

Honneur aux Bubbe avec cette délicieuse grand-mère américaine qui vous guidera pour la confection de goûteux blintzes


Le cheesecake, ou kaesekuchen, est devenu l'un des desserts emblématiques new-yorkais. L'excellent blog (francophone) de cuisine juive Kitchenbazar.fr vous propose sa recette de cheesecake crémeux aux fruits rouges, ou encore celle de la tarte au fromage blanc de grand-mère Berthe, le tout illustré de photos particulièrement alléchantes ! Et si vous vous baladez du côté de NY, n'oubliez-pas de faire un tour chez S&S Cheesecake.

Les kreplach, cette-fois avec de la viande, sont aussi traditionnellement préparés dans les familles ashkénazes lors des repas de Chavouot. Jewpop a sélectionné pour vous une recette plutôt originale, qui nous a mis l'eau à la bouche !


How to Make Kreplach par 5minFood


Et côté séfarade, si vous connaissez tous les recettes de la pkaila ou du couscous au beurre, Jewpop a choisi de vous faire découvrir les traditions culinaires de Chavouot des Juifs originaires d'Inde, comme celle du Ladoo, ou encore celle du thé Chai Masala au lait et à la citronnelle, pour bien digérer, au milieu des fleurs, votre repas de Chavouot. Hag sameah !

lundi 6 juin 2011

La kippostiche, première kippa pour les chauves

Votre calvitie vous complexe à la synagogue ? Grâce à Mark Svartz, fini le choix toujours délicat d'une kippa masquant esthétiquement votre crâne dégarni ! Ce jeune créateur originaire de Brooklyn, directeur artistique d'une agence de pub et auteur d'un premier roman bientôt en librairie, a conçu la "Hairmulka", astucieux accessoire qui permettra enfin aux chauves de prier avec l'assurance et la ferveur qui leur faisait jusqu'ici défaut.


La Hairmulka n'est pas exclusivement destinée aux juifs religieux, mais se révélera aussi un redoutable outil de séduction, comme l'explique Mark Svartz sur son site web, répondant aux questions que se posent ses utilisateurs :

- "Dois-je être Juif pour porter une Hairmulka ?"
- "Non, mais elle attirera à coup sûr les juives et/ou les personnes recherchant un expert-comptable"

-"Puis-je nager avec une Hairmulka?"
-"Oui, la Hairmulka est aussi sexy dans l'eau que sur la terre ferme !"

-"La Hairmulka m'aidera-t-elle à obtenir une promotion ?"
-"Oui, je vous le garantis !"*

- "Comment est fabriquée la Hairmulka ?"
- "La Hairmulka est composée de trois ingrédients : 1) De faux cheveux  2) Une kippa en daim  3) De l'amour (la quantité d'amour varie selon chaque Hairmulka)

* "En fait, non"

Après avoir fabriqué un exemplaire unique pour son beau-frère, Mark Svartz, constatant l'engouement suscité par sa Hairmulka auprès de la communauté hassid de Brooklyn, a décidé de la commercialiser à grande échelle, avec des modèles pour bruns, blonds, roux et châtains. La révolution kippa-capillaire est en marche !

Alain Granat

vendredi 3 juin 2011

Du rififi à la Gay Parade


La Gay Parade de Tel-Aviv se déroulera-t-elle cette année sans char dédié aux transgenres ? C'est bien ce qui risque d'arriver le 10 juin prochain, date de la manifestation réunissant des milliers de spectateurs et participants, et devenue depuis quelques années l'un des événements incontournables de la ville. La parade est financée par des entreprises ayant des liens avec les communautés gays, qui, cette année, devaient apporter une contribution de 80 000 shekels (environ 16 000€) pour le défilé, composé de 5 chars.

Le problème est survenu avec la candidature de Mor Vital, charmant(e) brun(e) de 26 ans, qui souhaitait sponsoriser le char transexuel. Les choses se sont gâtées lorsque la municipalité a appris que Vital était à la tête d'un site porno, présentant des vidéos à la demande ainsi que des services de rencontre, qui seraient à la frontière de la prostitution.


L'avocat de la municipalité, consulté sur le sujet, n'a trouvé aucun motif d'illégalité dans une telle collaboration commerciale, mais a estimé "malvenu" le fait que la ville soit en relation avec "l'industrie pornographique". En apprenant cela, Mor Vital, vexé(e), a décidé de retirer sa candidature, expliquant que l'âge légal pour accéder à son site est de 18 ans, et soulignant qu'il n'y a aucune raison pour que les transgenres soient bannis de la Gay Parade, au motif que certains se prostitueraient.


Pour la municipalité, il s'agit d'un "malentendu". La décision est désormais entre les mains du maire de la ville et de son conseiller aux affaires gay. Mor Vital et son équipe reviendront-ils au sein de la Parade ? Eu égard à "l'importance de la communauté transgenre de Tel-Aviv, qui se doit d'être représentée lors de la manifestation", selon les déclarations d'un des conseillers municipaux de la ville au quotidien Yediot Aharonot, il semblerait que l'irrémédiable puisse être évité pour que la fête soit complète.

Alain Granat

jeudi 2 juin 2011

La farce cachée des Schtroumpfs


Le saviez-vous ? Les Schtroumpfs ne seraient que des petits fachos, machos et antisémites. Cette thèse délirante, développée par Antoine Buéno dans son "Petit livre bleu" (Hors Collection) paru le 1er juin, provoque un intense débat et un joli buzz pour ce livre, qui défend "sérieusement mais sans se prendre au sérieux", selon son auteur, l'idée d'un "archétype d'utopie totalitaire empreinte de stalinisme et de nazisme" !

Antoine Buéno, écrivain, chargé de mission au groupe centriste du Sénat, enseignant à Sciences Po et plume de Bayrou en 2007, s'en est expliqué sur le site Public Senat, affirmant notamment que le caractère antisémite du personnage de Gargamel est évident au vu de son "faciès qui rappelle les caricatures antisémites", et que « comme les capitalistes occidentaux dans la propagande communiste, Gargamel est mû par la cupidité, l'intérêt égoïste et aveugle. Il a tout du Juif tel que la propagande stalinienne le représente. Son chat s'appelle Azraël. D'Azraël à Israël, le chemin n'est pas long. »

Les réactions n'ont pas manqué sur le web, comme le souligne L'Express.fr avec des réflexions d'internautes qui trouvent, dans l'analyse de Buéno, une forme de délire obsessionnel, remarquant par exemple que  "le nez crochu du sorcier n'est ni juif ni goy, il est traditionnel chez les sorciers. Tout est obsessionnel dans ce genre d'analyse". Entre un grand Schtroumpf symbolisant le Führer / Petit père des peuples au pouvoir absolu, une Schtroumpfette bimbo blonde "bijou de stéréotypes féminins" selon l'auteur, ou encore des Schtroumpfs noirs qui évoqueraient "la manière dont pouvaient être perçus les Africains par les blancs du XIXe siècle.", le "Petit livre bleu" accumule les perles d'une analyse passée au "crible de la science politique", affirme Buéno.


Dans une interview au Nouvelobs.com, l'auteur enfonce le clou en affirmant que sa thèse n'est pas nouvelle, expliquant que "les Etats-Unis se sont méfiés des Schtroumpfs, prenant parfois la BD de Peyo pour une œuvre de propagande socialiste, au point de présenter le nom anglais des Schtroumpfs, Smurf, comme l’accronyme de "Small Men Under Red Forces". Avouons qu'Antoine Buéno, qui se dit surpris par l'ampleur de la polémique provoquée par son "brûlot", nous fait bien schtroumpfer !

Alain Granat


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