vendredi 25 février 2011

"Jack Rosenblum rêve en anglais", un parcours (de golf) semé d'embûches


Jack et Sadie Rosenblum quittent Berlin en 1937 avec leur fille Elizabeth, juste avant le désastre annoncé, pour rejoindre Londres. J.R., qui n'a rien du héros de la saga "Dallas", est un petit homme empli d'espoir, de volonté et d'énergie, soucieux de parfaire son intégration au point de rédiger un guide des us et coutumes britanniques. Il ne lui manque, après quelques années de bons et loyaux services envers sa patrie d'accueil, qu'une carte à son jeu pour parfaire sa mue en citoyen anglais complètement intégré. Cette carte, c'est celle de membre d'un club de golf, sésame pour entrer définitivement dans la caste des british gentlemen.

S'inspirant bien malgré lui du célèbre mot de Groucho Marx, "Jamais je ne voudrais faire partie d'un club qui accepterait de m'avoir comme membre", Jack Rosenblum se heurte aux refus polis mais fermes (et foncièrement antisémites) de tous les clubs de Londres et ses alentours. Pour se résoudre, finalement, à construire de ses mains son propre parcours au coeur de la verte campagne du Dorsetshire. L'entreprise, digne de celle d'un Don Quichotte ashkénaze, va rapidement tourner au conte épique !


"Jack Rosenblum rêve en anglais", de Natasha Salomons (Calmann-Levy), est l'un des plus beaux succès littéraires de l'année 2010 en Grande-Bretagne. Un succès amplement mérité pour ce roman joyeux et tendre, au style éblouissant, première oeuvre d'une jeune écrivain qui s'est inspirée de la vie de ses grands-parents pour narrer cette confrontation burlesque et sensible entre deux mondes qui se découvrent avec stupeur. "Mr Rosenblum List", titre de la version anglaise du livre, c'est un peu "Bienvenue chez les Ch'tis" mâtiné de "Mr Smith au Sénat". La lutte d'un coeur pur et un peu fou façon James Stewart, au milieu d'un essaim de personnages tous aussi excentriques et hilarants que touchants et pleins d'humanité, avec son lot inévitable de vils individus.


Ce livre foisonnant est aussi une formidable histoire d'amour entre un Jack "Rose-in-Bloom" obsédé par son rêve d'intégration dans ce nouveau monde si conservateur, et son épouse Sadie, perdue dans la tristesse des souvenirs de sa famille disparue dans les camps, et irrémédiablement reliée à son passé. En refermant ce roman si attachant et haletant jusqu'au dernier... trou, on se dit qu'il ferait assurément un superbe film. John Ford aurait adoré l'optimisme et la truculence de ses personnages, Lubitsch le sens de la comédie de son auteur, et Lelouch une si merveilleuse histoire de couple. A mettre directement dans votre caddie !

Alain Granat


mercredi 23 février 2011

David Dahan, le Quincy J(ew)ones du PAF !

"N'oubliez pas les paroles" (Nagui), "En route vers 2011" (Arthur), "Spéciales Question pour un champion" (J. Lepers), "Ca va être votre fête !" (Nagui), "Le Marathon des jeux" (Nagui), "Happy Hour" (T. Ardisson), "Danse avec les Stars"(S. Quétier/V. Cerutti)... Ces émissions dont les audiences atteignent des sommets sont mises en musique par un chef d'orchestre hors du commun. David Dahan a réussi la gageure de monter en France un big band devenu incontournable en télévision, à l'image des formations qui rythment les mythiques shows tv d'Outre-Atlantique tels le "Saturday Night Live." Interview de notre Quincy J(ew)ones national.

Jewpop : David, comment rentre-t-on dans le cercle très restreint des orchestres d'émissions de prime-time ?
DD : En priant très fort ! Plaisanterie mise à part, j'ai eu l'occasion, au début des années 90, de rencontrer Gérard Pullicino, alors réalisateur des émissions tv des Inconnus. Je collaborais avec Alain Granat à la création des chansons des Inconnus (ndlr : plusieurs titres classés en tête des charts, comme "Auteuil Neuilly Passy"). A la même période, j'ai monté David Dexter D., le premier groupe d'acid-jazz français. Nous avons, avec Alain, produit deux albums entre 1992 et 1997 et tourné en Europe, au Canada et au Japon avec ce groupe. DDD a été le premier band français a être programmé sur MTV Europe, a fait tous les prime tv français, joué devant des scènes de plus de 30 000 spectateurs, du délire total ! Pour en revenir à ta question, c'est Gérard Pullicino qui avait demandé à Alain s'il pouvait assurer l'orchestre sur l'émission "Francovisions" présentée par Nagui. Alain m'a refilé le bébé et voilà comment je me suis retrouvé chef d'orchestre sur un prime ! Nagui m'a mis plusieurs fois le pied à l'étrier.


Jewpop : Entretemps, tu montes également Life, sans doute l'orchestre de soirées privées le plus prisé de France. Tu vois depuis des années la communauté juive dans tous ses états. On est loin de Coco, ou en plein dedans ?
DD : J'adore l'ambiance des mariages ! J'ajoute qu'aujourd'hui, on est très loin de Coco, les fêtes sont beaucoup plus sobres. Le Sentier a fermé, moins de cash circule, et puis les chinois font moins de bar-mitzvah et plus de karaoké. Plus sérieusement, la conjoncture économique fait que les fêtes sont plus recentrées sur la famille, on recherche plutôt une âme qu'épater la galerie ou le concurrent qui tient la boutique d'en face ! Mais je fais aussi beaucoup de grands mariages dans la communauté catholique, qui redécouvre le plaisir d'avoir du live. Et la fête se déroule de la même manière, on passe moins de temps à table et plus de temps à danser sur les Black Eyed Peas que sur des valses Idem dans l'événementiel, fini le temps des fêtes bling-bling, elles sont centrées sur la fusion des salariés au travers de la fête.

Jewpop : Pour en revenir à la tv, c'est quoi, ton truc pour être partout et incontournable, tu couches ou tu arroses ?
DD : Les deux. Non, c'est d'abord une question de rencontres, d'opportunités, et évidemment de compétences. A l'instar des soirées privées où en tant que maître de cérémonie, je gère l'ensemble de la soirée, en tv, on est aux ordres de la prod et de l'animateur. Pas question de toucher au format, ou de dévier les chartes établies d'un pouce, il faut avoir beaucoup de sang-froid et anticiper en permanence, surtout lors des direct comme "Dancing" ou "N'oubliez pas...". Ce qui me plaît dans toute ces aventures, c'est le challenge ! J'ai adoré être en mesure de faire jouer 350 titres pour "N'oubliez pas les paroles" avec 10 jours de répétitions seulement pour l'orchestre (jusqu'à 750 récemment  sur un répertoire de 2000 titres!), monter un big band de 17 musiciens pour l'émission d'Arthur et pour Dancing, des musiciens capables de tout jouer, et avec classe ! On a cette chance unique en France, grâce à la world music et au mélange des cultures, de pouvoir offrir au monde les meilleurs orchestres de variété.


Jewpop : Est-ce que tu vois une évolution par rapport à la grande époque des Pierre Porte ("Les rdv du dimanche") / Paul Mauriat, ces orchestres mythiques des 70's ?
DD : Oui ! Car la world n'était pas si populaire à l'époque, on n'écoutait pas encore de reggae, de dub, ni de r'n'b, hip hop et autres titres electro utilisant du sampling a tout va. Ce qui est intéressant dans l'émission "Dancing...", c'est d'arriver à faire groover un pupitre de big band  sur des beat electro. On navigue ainsi entre l'image traditionnelle du big band jazzy et la modernité des djs.

Jewpop : Les projets à venir de David Dahan ?
DD : Des tonnes, et depuis toujours, beaucoup de risques aussi histoire de rester en vie. Retour à la prod d'albums avec mon acolyte Alain Granat, le développement d'un concept original de conciergerie musicale, qui fonctionne déjà à merveille au niveau des palaces parisiens, plusieurs émissions en cours, de la musique à l'image pour des films d'entreprise, de grands bals à venir, comme celui des Débutantes ou de la Rose, et j'espère de belles rencontres humaines, c'est mon moteur essentiel !

Jewpop : Pour conclure, c'est quoi, ton rêve absolu ?
DD : Que mes proches et tous ceux que j'aime soient en bonne santé !

jeudi 17 février 2011

Macy Gray au paradis en Israël !


Après l'annulation du concert de Vanessa Paradis à Tel-Aviv (officiellement due à des "impératifs professionnels", mais selon les sources de jewpop proches du management de l'artiste, résultant uniquement de la campagne d'intimidation du BDS), l'attitude constructive de la diva soul Macy Gray, qui vient de se produire en Israël malgré le même type de pressions, après avoir consulté ses fans et répondu à ses détracteurs sur Facebook et twitter, apporte un éclairage nouveau sur l'importance conjuguée des réseaux sociaux et des relations entres fans et artistes conscients de leur responsabilité. Décryptage par Jonathan-Simon Sellem, du site JSS News

Le 11 février, dans un article publié en anglais, nous écrivions que la représentation s’est parfaitement passée. Macy Gray a donc décidé de ne pas écouter ceux qui voudraient interdire aux juifs de vivre en Israël. Et visiblement, elle a eu raison. Voilà ce que la chanteuse déclare aujourd’hui sur son compte twitter

En français: “Merci Tel-Aviv. Ce fut le voyage le plus incroyable de ma vie. Je suis nouvelle et je promet de faire du mieux que je peux.”. D’autant plus réjouissant que pendant son séjour en Israël, elle a également prit le temps de répondre aux organisateurs des campagnes de boycott anti-juifs d’Israël !
Dans un premier twitt (à gauche), “Atmona” lui demande d’ouvrir un lien qui la dirigera sur un article lui demandant d’annuler son concert en Terre Sainte. Macy Gray répond qu’elle a lu l’article. Atmona revient alors à la charge (twitt de droite) et lui demande ce qu’elle en pense. Macy Gray répond: “plein de mauvaises informations, mais rien de neuf !”. Une vraie fessée déculottée pour les BDSeurs à l’inspiration hitlérienne. Mais si vous croyez que cela s’arrête là, vous vous trompez… Lisez la suite. Macy Gray passe carrément à l’offensive et rentre dans le lard des anti-israéliens (plus que pro-palestiniens en tout cas!).
A Atmona: que fais-tu toute la journée à écrire des twitt emplis de haine ? Qu’est-ce que tu apportes ? Tu ne parles jamais de paix, seulement de te supporter. A un autre internaute qui lui dit qu’il espère qu’elle ne s’est pas trompée en allant en Israël, elle répond : “Tu fais la paix avec les ennemis, pas avec les amis.” Puis Macy Gray explique qu’elle s’apprête à rencontrer un député israélien. “Envoyez moi vos questions”. Ainsi, elle reçoit un message lui demandant si le député croit qu’il devrait y avoir un Etat Palestinien. Ce à quoi Macy répond “Il a dit absolument. Et qu’il veut la paix plus qu’autre chose et qu’ils travaillent dur sur le traité. Il m’a l’air bien.”. Alors là, moi je dis “chapeau l’artiste” ! L’occasion pour moi de redécouvrir Macy Gray dans ses passages de Taratata



 
Une chose est sûre, selon mes sources, elle a adorée prendre son petit déj dans le quartier super à la mode de Neve Tsedek dans le sud de Tel-Aviv. Elle a adoré les croissant du Dallal !
Jonathan-Simon Sellem – JSSNews

Les lecteurs anglophones pourront également retrouver une interview de Macy Gray sur le site du Jerusalem Post

dimanche 13 février 2011

Jewish Valentine's Day


Art Spiegelman, créateur de la BD "Maus", récemment célébré par le Festival d'Angoulême, fut l'un des dessinateurs des célèbres couvertures du magazine The New Yorker dédiées au Valentine's Day. Publié en 1993, ce baiser entre une femme noire et un juif hassid fit scandale. Jewpop la dédie à tous les amoureux du monde et les invite, ainsi que tous les amoureux de musique, à télécharger le mixe spécialement concocté pour l'occasion par Diwon, de l'excellent label de Nu Jewish Music Shemspeed.

Il vous suffit de suivre ce lien, puis de cliquer dans l'onglet orange "click here to start download", pour découvrir "I Heart Mixtape", un mix de chansons d'amour de Cat Power, Finlay Quaye, Buju Banton, Blur, Smokey Robinson... Simple comme un baiser. Qui, comme l'explique le philosophe et écrivain Gérald Cahen, directeur d'un ouvrage collectif sur le sujet ("Le Baiser. Premières leçons d'amour." Editions Autrement 1997), " A une valeur sacrée. Dans la Bible, il est associé à la création de l'homme, à la transmission de l'âme. Dieu crée Adam par un souffle, ce que les cabalistes traduisent par un baiser. " (extrait d'un passionnant article sur le sujet publié dans l'édition du Monde du dimanche 13 février). Happy Valentine's Day !

jeudi 10 février 2011

Tel Aviv Gay Vibe : une campagne de promo très gay pour la ville !



Du 14 au 17 octobre 2011, Tel-Aviv accueillera les gays, lesbiennes et transexuels européens pour 4 folles journées, sous le slogan "Tel Aviv Endless Summer". Un été sans fin pour tous ceux qui, frigorifiés par les températures européennes, auront à coeur de se réchauffer au soleil de la "bulle" en faisant la fête ! Shai Doitsch, responsable de la campagne de communication lancée depuis juillet 2010 pour promouvoir le tourisme gay à Tel-Aviv, affirme qu'il faut "imaginer Tel-Aviv comme un mix entre Berlin, pour la liberté, et Barcelone, pour le fun. Il n'y a pas de quartiers gay ici, pas de Marais, pas de restaurants gay, pas de cafés gay. Pas besoin. Ici, c'est la ville entière qui est gay !".

Le ministère israélien du tourisme s'est naturellement associé à cette campagne, qui mobilise la municipalité. Des accords ont été passés avec plusieurs compagnies aériennes (El Al, Lufthansa...) pour proposer des packages à prix réduits, tandis qu'un circuit spécifique de la ville a été développé, ainsi qu'une offre de "Hot City Pass" permettant d'obtenir des réductions dans de nombreux établissements et restaurants (disponible en écrivant à l'adresse mail tourism@glbt.org.il).


Parmi les fêtes qui ont retenu l'attention de jewpop, la "Gipsy Bordel Mega Party", qui aura lieu le vendredi 15 octobre à minuit, la ‘Ghetto Fab’ party, à 23h le lendemain, "réponse de Tel-Aviv à la scène gay hip hop", avec plusieurs célèbres Djs israéliens, ou encore la "Nuit Eurovision" dimanche 17 octobre. Pour télécharger l'intégralité du programme de ces 4 jours, il vous suffit de vous rendre sur le site de l'Ambassade d'Israël en France , qui fait actuellement la promotion de  l'événement.

lundi 7 février 2011

Jew Booth : enfin une appli iPhone stupide pour les Juifs !

Les utilisateurs d'iPhone vont se régaler avec Jew Booth, une appli complètement débile qui permet, selon son auteur, d'" agrémenter vos photos de culture juive" ! Une culture juive foncièrement jewpop, puisqu'il vous est possible, par exemple, de métamorphoser le président Moubarak en président Jewbarak, au moyen d'un faux nez (?) censé représenter l'archétype du "nez juif", mais visiblement plus proche d'un groin au vu du résultat final.


Parmi les autres "accessoires" disponibles dans Jew Booth, vous trouverez des Magen David "bling bling", kippas, shtreimel, barbes et papillottes, drapeaux israéliens et Sefer Torah, qui, ajoutés aux gros nez, vous permettront de réaliser un portrait plein de finesse de vous-même et de vos amis, juifs ou non. L'iPhone est définitivement un outil formidable.


N'hésitez pas, après avoir téléchargé cette appli (vendue 0,79€) à nous envoyer vos photos les plus réussies (jewpopblog@gmail.com) que nous nous ferons un plaisir de
publier !


Enfin, pour tous ceux qui ne seraient pas encore convaincus de l'utilité d'une telle appli, voici un tutorial vidéo concocté par le créateur (?) de Jew Booth, Brian Burke, qui vous dévoile ses merveilleuses possibilités.

mercredi 2 février 2011

Le label Shemspeed offre 26 remixes !


Le label Shemspeed, basé à Brooklyn, toujours à la pointe de la nu jewish music, offre 26 remixes en téléchargement gratuit ! Les artistes maison y figurent en bonne place, avec Y-Love, DeScribe, Kosha Dillz, Electro Morocco... aux côtés de Yael Naim ("New Soul"), Matisyahu, Idan Raichel, mais aussi de Snoop Dogg, Nas & Damian Marley, ou encore Stevie Wonder !



Pour télécharger ces 26 titres, il vous suffit de vous rendre sur ce lien, puis de cliquer, dans le pavé encadré en orange, sur "click here to start download". Yummy !



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