lundi 31 janvier 2011

Art Spiegelman reçoit le grand prix du Festival de BD d'Angoulême


La première souris a avoir marqué l'histoire de la BD fut Mickey. Celles créées en 1986 par Art Spiegelman dans son oeuvre "Maus" ont sans aucun doute révolutionné le genre, valant à son auteur le seul Prix Pulitzer jamais décerné à une bande-dessinée. Pour sa 38ème édition, le Festival d'Angoulême vient de couronner cette figure légendaire de la BD underground, en lui décernant son Grand Prix. Le troisième pour un auteur américain, après Will Eisner et Robert Crumb.

Art Spiegelman, né en 1948 à Stockholm de parents juifs polonais rescapés de la Shoah, a débuté sa carrière d'auteur de comics à la fin des 60's, tout en collaborant à la création des célèbres Crados, ces personnages qui firent scandale en France dans les années 80. Le thème de la Shoah est omniprésent, voire obsessionnel dans l'oeuvre de Spiegelman, qui publie déjà, 14 ans avant la création de son chef-d'oeuvre "Maus", des planches sur le sujet.

C'est en 1980, avec son épouse d'origine française, Françoise Mouly, aujourd'hui directrice artistique du prestigieux magazine culturel The New Yorker, qu'il édite "Raw", revue alternative à la pointe des nouvelles tendances graphiques et narratives de la bd. "Maus" y sera alors publié sous forme de feuilleton.


Si Art Spiegelman n'est pas le premier créateur a avoir utilisé le procédé de zoomorphisme pour imager la barbarie nazie (La Bête est morte, du dessinateur français Calvo, publié en 1944, relate déjà, mais de façon très mythifiée, la seconde guerre mondiale), il réalise avec "Maus" l'équivalent pour le 9ème Art du "Shoah" de Lanzmann. Une oeuvre majeure tentant de représenter l'innommable, qui entrelace le récit de son père rescapé des camps et celui de son fils, auteur de BD, qui se "débat pour survivre au survivant". Dans "Maus", les Juifs sont donc des souris, les Allemands des chats, les Polonais des porcs... Les deux volumes, sous-titrés "Un survivant raconte", seront publiés en France par Flammarion, connaîtront un succès mondial, avec des traductions en dix-huit langues, "Maus" faisant par ailleurs l'objet d'une exposition au musée d'Art moderne de New York.

Spiegelman, qui travaille actuellement sur "Meta-Maus", sa prochaine BD prévue pour fin 2011, où il racontera la genèse de "Maus" et notamment son choix de représenter les Juifs par des souris, a déclaré, après le sacre d'Angoulême : "Vu mes pauvres talents en tant que dessinateur, je me sens un peu comme le président Obama quand il a reçu le prix Nobel de la paix", ajoutant "Comme l'a dit mon épouse, qui est française, en l'apprenant : oh merde !". Un "juste prix" décerné à un auteur dont l'oeuvre dépasse largement le cadre de la BD. Comme le dit son éditeur en 4ème de couverture : "Oubliez vos préjugés : ces souris-là ont plus à voir avec Kafka ou Orwell qu'avec Tom et Jerry. Ceci est de la vraie littérature."

mercredi 26 janvier 2011

Serge et Beate Klarsfeld, Love Story


Il est des couples qui font rêver. Celui de Serge et Beate Klarsfeld défie les normes, tant par leur passé familial a priori totalement incompatible, que par leur destin (hors du) commun. La réalisatrice Elisabeth Lenchener, qui a consacré par le passé trois documentaires aux époux Klarsfeld et à leur fils Arno, s'attache, avec son nouveau film "Serge et Beate Klarsfeld, guérilleros de la mémoire", diffusé vendredi 28 janvier à 20h35 sur France 5 dans le cadre de la collection "Empreintes", à décrypter avec sensibilité l'indéfectible lien amoureux qui unit l'avocat et son épouse, en nous faisant découvrir comment leur vie sentimentale et familiale s'est bâtie en parallèle à leurs actions d'éclat, et à leur inlassable travail de justice.


Si ce beau documentaire rappelle à ceux qui ne connaîtraient pas l'histoire des Klarsfeld quelques faits marquants, comme la célèbre gifle assenée au chancelier allemand Kiesinger en 1968 par Beate, qui rendra célèbre la jeune traqueuse de nazis, c'est surtout l'angle choisi par la réalisatrice qui retiendra l'attention. On apprend ainsi que pour Serge Klarsfeld, le jeune couple, foudroyé par l'amour sur un quai de metro parisien en 1960 comme dans un bon film de Lelouch, "n'avait pas la moindre ambition, sinon d'être heureux" !


Elisabeth Lenchener nous fait ainsi découvrir le fonctionnement de ce couple et de leurs enfants Arno et Lida, leur amour des animaux, le quotidien de ces héros modernes, qui déclarent "Si nous n'avions pas fait ce qu'on a fait, ce ne serait pas tellement drôle d'être vieux. L'idéal serait de mourir ensemble". Une splendide leçon de vie, de morale, d'histoire, et surtout d'amour.



1ère diffusion : vendredi 28 janvier à 20h35 sur France 5
2ème diffusion : dimanche 30 janvier à 7h50 France 5 (durée 52')


A propos de la réalisatrice : Elisabeth Lenchener a notamment organisé le premier festival de cinéma juif à l'Olympic (Paris, 1978), avant d'acquérir les droits de plusieurs films yiddish, dont Le Dibbouk, qu'elle distribuera en 1981 et fera diffuser sur France 2 et Arte. Elle a écrit et produit plusieurs documentaires sur les Falachas, produit et réalisé des films tels que "L'Histoire des Klarsfeld", "Claude Olievenstein, la drogue et la vie", ou encore "Bernard Kouchner, ce que je crois".

mardi 18 janvier 2011

Mc Donald's lance le Mc Falafel ! Yummy !

Vous aviez adoré le Mc Kebab ? Réjouissez-vous, le Mc Falafel débarque dans les Mc Do israéliens ! Et non, ce n'est pas une blague, mais une info provenant de l'excellent site israélien JSS News, dont nous reprenons l'article en intégralité sur jewpop. Jonathan Simon Sellem, son rédacteur en chef, nous dit tout sur cette nouvelle arme fatale de McDo ! Mmmmm...

Fast chaîne alimentaire, McDonald’s va introduire le produit McFalafel dans tous ses restaurants en Israël à partir de ce soir. Les falafel seront vendus soit à l’intérieur du pain pita, avec de la Tehina (une sauce blanche) et de la salade hachée… Ou alors, dans une boite contenant 3 ou 5 falatels, un petit pot de téhina sur le côté à manger avec des frites et une boisson !


Selon McDonald’s, le nouveau produit répond aux normes sanitaires fixées par la chaîne: le falafel est frit dans l’huile de canola et servi avec des légumes. Les consommateurs paieront 10 shekels (2€) pour trois falafels-tehina, 16.9 shekels pour 5 pièces avec pain pita, et 35 shekels pour le menu complet (avec boisson et frites). Selon le PDG de McDonald’s Israël, Padan Omri, “le McFalafel est un nouveau produit de McDonalds qui s’adapte au goût des israéliens. C’est la suite logique du McKebab. Par ailleurs, le McFalafel n’a que 499 calories pour 6.7% de matières grasses. C’est excellent pour la santé!”


En Israël, on compte 36 Mc Donalds casher et 124 non-casher. Au premier trimestre de 2011,3 nouveaux restaurants casher devraient ouvrir leurs portes. Et d’ici 4 ans, la firme aura ouvert 50 autres fast food dans tout le pays (dont 30% de cashers). “Nous avons mené une enquête qui conclu que la majorité de la population laïque, (70%) préfère manger de la viande casher. Ainsi, même quand le restaurant n’est pas casher, notre viande, elle, l’est” explique le PDG
Jonathan-Simon Sellem- JSSNews

mercredi 12 janvier 2011

"Histoires Floues", mensonges et vérités


Commencer l’année par un livre subtil, étonnant, qui pose des questions essentielles, est toujours un vrai bonheur. Il l’est plus encore lorsque l’on découvre un auteur, Cathie Fidler, dont la première publication révèle un vrai sens de la narration. « Histoires floues » (Edilivre.com) est un recueil de trois nouvelles se déroulant dans la région des Alpes-Maritimes, pendant l’occupation nazie. Un cadre jusqu’ici peu évoqué dans la littérature, que Cathie Fidler, née en 1947 à Nice, fait revivre avec émotion et justesse.



Chaque nouvelle est liée à la recherche d’un passé pas toujours glorieux, où dénonciations de Juifs et récits de héros s’entremêlent pour former ces « histoires floues », comme le sont parfois les souvenirs et la mémoire qui les déforme. On se pose souvent la question de notre réaction en temps de crise grave. Qui serait un brave, qui serait un lâche ? Qui pourrait tuer par vengeance, qu’est-ce que l’amour changerait à notre façon d’agir ? Comment transmettre, aussi… Toutes ces questions existentielles sont abordées avec une grande finesse par Cathie Fidler dans « Histoires floues », au fil d’une plume incisive. L’auteur ne donne aucune leçon sur les travers de l’humanité, mais nous aide a y voir plus clair, pour tenter de comprendre une vie qui n’est pas toujours limpide.


mardi 4 janvier 2011

Natalie Portman, sublime, forcément sublime


Les 14 acteurs qui ont marqué l'année 2010, selon le New York Times, ont été réunis par le prestigieux quotidien autour d'un projet baptisé "Fourteen Actors Acting: A Video Gallery of Classic Screen Types". 14 videos époustouflantes de beauté, réalisées par le photographe norvégien Solve Sundsbo et mises en musique avec un talent rare par le violoniste canadien Owen Pallett, mettent en scène Javier Bardem, James Franco, Natalie Portman, Jesse Eisenberg, Chloe Moretz, Michael Douglas, Matt Damon, Jennifer Lawrence, Noomi Repace, Vincent Cassel, Anthony Mackie, Robert Duvall, Lesley Manville et Tilda Swinton.


Une minute pour représenter une émotion ou une scène mythique du 7ème art, c'est la performance réalisée par ces stars, parmi lesquelles Natalie Portman, qui crève littéralement l'écran (d'ordinateur, ce projet n'étant visible que sur le site du NY Times et sur les principales plateformes video) en clone de Veronica Lake, dans un strip-tease sublime, où la sensualité se mêle à la colère. Natalie Portman, sans conteste élue jewpopgirl 2011 !

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