mercredi 29 décembre 2010

Le Top 100 des meilleures chansons juives


Qu'est-ce que la chanson juive ? Vaste question à laquelle ont sans doute merveilleusement répondu deux génies en la matière, le compositeur américain Jerome Kern et son parolier Oscar Hammerstein II, discutant d'un projet de comédie musicale sur la vie de Marco Polo. Hammerstein demande à Kern, “Voilà une histoire qui se déroule en Chine, dont le héros est italien, et qui sera racontée par un Irlandais. Quel genre de musique vas-tu composer ?” Kern répond “Ce sera de la bonne musique juive.”


Cette histoire, narrée par le magazine américain Tablet, figure dans l'article qu'ils consacrent à  leur sélection des 100 meilleures chansons juives de tous les temps, évidemment très subjective. De la liturgie au folklore, en passant par le rock, les standards de Broadway et le hip hop, on y retrouve pêle-mêle Bob Dylan, Kol Nidre, Amy Wynehouse et... l'Internationale ! Cette liste et les argumentaires qui accompagnent le choix de chacune des chansons est réjouissante (pour lecteurs anglophones), mais frustrante pour les amateurs de chanson française, puisque le seul représentant francophone de cette "top liste" est Serge Gainsbourg, avec "Je t'aime... Moi non plus" (une chanson définitivement très juive :-) N'hésitez donc pas à laisser vos commentaires rageurs à la suite de cet excellent article de Tablet Magazine. En attendant d'établir une "contre-liste", que jewpop se fera un plaisir de concocter (vos suggestions sont les bienvenues !), voici trois chansons qui méritent amplement d'y figurer, tout en haut de la liste !



mercredi 22 décembre 2010

Salsa con Klezmer !

Un groupe de passionnés de salsa dans la communauté juive parisienne, ça existe ! "JewSalsa", créé et animé par David El Shatràn, musicien, professeur de salsa et de danses latines, réunit régulièrement ses aficionados pour des cours de salsa tous niveaux et des soirées-rencontres que jewpop a déjà évoqué voilà près d'un an.

Jewpop est ravi d'être associé comme sponsor à la soirée JewSalsa qui clôt en beauté l'année 2010 ! Dimanche 26 décembre, sur la péniche Le Charleston, vous pourrez vous échauffer à partir de 17h avec les cours de salsa de David, avant de danser au son de son groupe de fusion latin-klezmer "Cigarillos en el Shtruddle", puis d'enchaîner sur un mix de DJ El Shatràn, décidément infatigable ! Toutes les infos sont disponibles sur la page Facebook de l'événement.


A notre connaissance, "Cigarillos en el Shtruddle" est le premier groupe français qui tente l'expérience du mélange détonant des musiques latines et klezmer à l'image de ce qui se pratiquait au USA dans les années 50 et 60. Gageons que "Cigarillos en el Shtruddle" trouvera rapidement un large public, et pas seulement au sein de la communauté juive française. En attendant une première vidéo ou enregistrement du groupe, voici une petite perle musicale que David El Shatràn nous a fait découvrir, venue des USA, The Klezmer Company Orchestra. Oy qué sabor !

mercredi 15 décembre 2010

Un nouvel album live pour Matisyahu !

C'est le 1er février 2011 que le prochain album de Matisyahu sera dans les bacs aux USA, et disponible en téléchargement sur le web. Les fans du chanteur connaissent par coeur son premier album enregistré en public en 2005, "Live at Stubb's", qui l'a fait connaître du grand public et des amateurs de reggae.


Avec "Live at Stubb's II", Matisyahu propose des tas de surprises à son public. En vous rendant sur le site matisyahuworld.com, vous pourrez y télécharger gratuitement le mp3 du titre "Time of Your Song", mais aussi choisir entre différentes options d'achat de l'album, comme le "super deluxe" package pour fans. Du collector à la pelle, avec la version vinyle 180g les éditions Deluxe CD et DVD,  des titres exclusifs en  téléchargement, une lettre réservée aux fans où l'artiste évoque sa carrière et son retour dans la légendaire salle de concert du Stubb's à Austin, mais aussi un keffieh israélien en édition limitée,  un t-shirt, un livre de 40 pages, le tout à pré-commander dès maintenant ! (74,99$)

En attendant le 1er février, voici le trailer du DVD :


                           


lundi 13 décembre 2010

Esti Ginzburg, l'arme de séduction massive de Tsahal

Contrairement à sa consoeur Bar Rafaeli, la top model Esti Ginzburg, 20 ans, a revêtu l'uniforme l'année dernière pour le plus grand bonheur des futurs appelés de Tsahal, à qui elle dispense de judicieux conseils sur les différentes options proposées par l'armée israélienne. Nul doute que les talents de communicante de la jolie Etsi sauront convaincre les plus rétifs.

Si l'on peut aisément constater, à la vision de ce cliché, que les photographes de Tsahal ne sont pas les plus doués pour mettre en valeur la plastique d'Esti Ginzburg, on pourra toujours se consoler en admirant quelques photos de la célèbre série qu'elle a réalisé pour une marque de maillots de bain, qui ont fait le tour de la planète et  le bonheur des amateurs de sports nautiques. Visiblement, Esti n'a pas besoin de flotteurs.
Elle aime aussi les vieilles pierres, avec une appétence toute particulière pour les colonnes doriques.

Esti a perdu la clé de sa chambre, sauras-tu l'aider à la retrouver ?


Esti Ginzburg explique son engagement dans cette video. Le régime culinaire de l'armée semble lui avoir réussi !


Et ne manquez pas cet hilarant article parodique publié sur le sujet dans lepost.fr

jeudi 9 décembre 2010

Silas Hardoon, le nabab juif de Shangaï

L'incroyable saga de Silas Hardoon, juif irakien émigré en Chine à la fin du XIXè siècle, à la fois négociant d'opium (à une époque où le trafic était légal) et promoteur immobilier qui métamorphosa Shanghaï en une ville moderne, sortira sur les écrans en 2011. C'est le réalisateur Taylor Hackford ("Officer et Gentleman", auteur également du formidable biopic "Ray"), qui a mis en scène la vie stupéfiante de cet enfant pauvre devenu l'un des tycoons de l'Asie du début du XXè siècle.


  
Né en 1851 à Bagdad, Saleh Hardun (son nom d'origine) quitte l'Irak avec sa famille à l'âge de 5 ans, pour rejoindre Bombay. Il y sera éduqué dans une école destinée aux enfants juifs nécessiteux, fondée par David Sassoon, autre juif irakien ayant fait fortune en Inde, à la tête d'un véritable empire commercial.  Silas, encore adolescent, rejoint la société de Sassoon et se fait remarquer à 17 ans, pour son sens remarquable du commerce. Il est d'abord envoyé à Hong Kong,  mais 6 années plus tard, est renvoyé de la société pour des raisons restées mystérieuses. Sans un sou, il débarque à Shangaï ,où la communauté juive irakienne présente dans la ville lui trouve un job de collecteur de loyers dans la filiale locale de la société Sassoon.


C'est le début de la formidable réussite de ce visionnaire, qui créera l'architecture du Shangaï du XXème siècle, aujourd'hui disparue avec l'avènement du régime communiste chinois. Sans vouloir retracer ici toute la vie de ce personnage extraordinaire, que l'on retrouvera bientôt sur les écrans, il faut savoir qu'il est le seul étranger à avoir eu droit à son propre personnage dans un opéra chinois ! Vendeur d'opium, bâtisseur, alchimiste, avare et philanthrope à la fois, Juif converti au bouddhisme, il fût marié à une prostituée chinoise qui deviendra sa muse et principale influence, Luo Jialing (Liza Roos), eurasienne de confession bouddhiste, ayant probablement des origines juives... Un Juif de Shangaï, M. Myers, affirmait en effet qu' Hardoon lui avait révélé les origines juives du père de sa femme, de nationalité française. Luo et Silas adoptèrent plusieurs enfants chinois, élevés dans la tradition bouddhiste, ainsi que neuf enfants d'origines différentes, qui furent élevés dans la tradition juive.

Si la résidence d'Hardoon, palais de rêve connu sous le nom de Aili Garden, finit en ruine, ravagée par un incendie, elle est restée mythique à Shangaï. A sa mort, en 1931, Hardoon fût enterré dans ses jardins au grand dam de la communauté juive de la ville, scandalisée. On doit aussi au nabab la construction, en 1927, d'une superbe synagogue d'architecture moderniste, Beth Aharon, qui fit office de refuge et de dortoir pour des centaines de juifs d'Europe réfugiés à Shangaï lors de la montée du nazisme. Elle accueillit aussi l'école rabbinique biélorusse Mir Yeshiva, qui fut la seule institution du genre à réchapper à la Shoah. De cette synagogue, détruite en 1985 pour y construire à la place un gratte-ciel (jamais érigé !), il ne reste aujourd'hui qu'un bloc de pierre visible au musée de Shangaï. La plupart des réalisations de Silas Aaron Hardoon ont aujourd'hui disparu. Avec The Merchant of Shangai, le réalisateur Taylor Hackford tient un beau sujet, l'histoire d'un petit juif pauvre de Bagdad dont la fortune fut estimée, à sa mort, à 21 billions de dollars actuels. 


jeudi 2 décembre 2010

Hanouka's Best Videos 2010


Depuis l'avènement d'Internet et des réseaux sociaux, fini les traditionnels voeux de Hanouka, la mode est aux videos, photos et autres cartoons postés sur Facebook ou envoyés par mails à vos familles et amis. Jewpop vous a sélectionné quelques clips, dessins animés et autres chansons improbables et totalement swing ! "Que les lumières de Hanouka illuminent vos sourires et ceux de toutes celles et tous ceux que vous aimez" (Bébert le livreur).

Hanouka à New-York, chanté par l'excellent Jewish Boys Band Six 13, pour promouvoir le mouvement de jeunesse américain NCSY. Groovy !

"Dreidel Dreidel Dreidel" est le standard américain de Hanuka par excellence, repris dans de multiples versions. Le chanteur et hazan Kenny Ellis fait swinguer Hanuka dans l'esprit du big band de Count Basie, avec cet extraordinaire "Swingin' Dreidel" !


On fête aussi Hanuka en Allemagne, et avec beaucoup d'humour ! Pour internautes germanophones.


Restons dans l'ambiance kraut, avec Achhhhhhnold the governor ! "Danse avec Hanukator", comme l'a intitulé avec beaucoup d'humour Laetitia, qui nous a envoyé cette hilarante video. 


Un dessin animé pour expliquer aux tout-petits l'histoire de Hanouka ? Et leur apprendre l'anglais de concert : Sesame Street, incontournable !


Enfin, pour éviter de répondre à tous ceux qui vont forcément nous demander l'origine de la photo des deux charmantes blondes qui illustrent ce post, voici les Shlep Sisters, reines du Jewish Burlesque





mercredi 1 décembre 2010

Jewpop wish you a merry Hanukah !


Hag Hanuka Sameach', Joyeux Chanouka, Happy Hanukah ! Comme le dit cette vieille blague américaine, "La différence entre Noël et Hanuka,  c'est qu'il n'y a qu'une façon d'épeler Noël,  alors que personne ne peut se mettre d'accord sur la façon d'épeler Chanukah, Chanukkah, Chanukka, Channukah, Hanukah, Hannukah, etc... Même si vous êtes le dernier des illettrés, vous ne pouvez pas vous tromper". 




Jewpop vous souhaite de très belles fêtes, et en guise de cadeau pour ce premier soir, vous offre un modèle de lettre de voeu de Hanukah, rédigé par un modèle de mère juive.

Mon cher fils et cette personne avec qui tu es marié,


Joyeux Hanouca, et je vous en prie, ne vous inquiétez pas. Je vais bien, même si je respire mal et n’ai plus aucun appétit. Le principal, c’est que vous passiez de bonnes vacances, à des milliers de kilomètres de ta mère qui souffre atrocement. Avec cette carte, je vous ai envoyé mes derniers 10 euros, que vous dépenserez, je l’espère, pour mes petits-enfants. Dieu sait que leur mère ne leur a jamais rien acheté de joli. Et ils ont l’air si maigres sur les photos, les pauvres petits.

Merci beaucoup pour le bouquet que tu m’as envoyé pour mon anniversaire, mon chéri. Je l’ai mis au congélateur, comme ça, les fleurs resteront fraîches pour ma tombe. Ce qui me rappelle qu’on a enterré ta grand-mère la semaine dernière. Je sais bien qu’elle est morte depuis des années, mais j’avais très envie d’aller à un bel enterrement, alors tante Berta moi l’avons exhumée et on a refait les funérailles. Je t’aurais bien invité, mais je sais que la femme avec qui tu vis ne t’aurais pas laissé venir. Je parie même qu’elle n’a jamais regardé la vidéo de l’ablation de mes hémorroïdes, n’est-ce pas ?

Et voilà, il est temps pour moi d’aller ramper jusqu’à mon lit. J’ai perdu ma canne en frappant des voyous qui ont voulu m’agresser la semaine dernière, mais ne t’inquiète pas pour moi. Je commence aussi à m’habituer au froid depuis qu’on ma coupé le chauffage, mais finalement, c’est mieux parce que le lit est tellement gelé que cela anesthésie toutes les douleurs qui me lancent quotidiennement. Surtout, ne songe en aucune façon à m’envoyer de l’argent, je sais que tu en as besoin pour ces vacances si coûteuses que vous prenez chaque année. Embrasse tendrement mes petits-enfants chéris et bonjour à quel-que-soit-son-nom celle qui t’a arraché de mon sein.

Joyeux Hanouca
Maman



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