vendredi 29 octobre 2010

The Impossible Brief : des publicitaires tentent de résoudre le conflit israélo-palestinien !


L'agence de pub israélienne Saatchi & Saatchi Tel Aviv a réussi un joli coup de communication ! Depuis qu'elle a lancé il y a quelques mois "The Impossible Brief", un concours pour trouver des idées en vue de résoudre 60 ans de conflits entre israéliens et palestiniens, des créatifs du monde entier ont déjà proposé leurs idées, à tel point que la date limite de remise des projets a été repoussée de deux mois, se terminant finalement le 1er décembre 2010.

Le concept est simple : un "brief", dans le langage des publicitaires, est le document qui sert de base aux créatifs pour cerner la problématique du client, l'histoire de son produit et l'objectif et le ton de la communication de sa future campagne de pub. La dénomination du concours, avec le terme "impossible", prend le pari d'aller à l'encontre de ce qui se déroule sous nos yeux depuis des années. L'idée n'étant évidemment pas de charger tel ou tel de sa responsabilité dans les échecs successifs des pourparlers de paix, mais de se tourner vers l'avenir avec des solutions émanant de personnes censées avoir de l'imagination. 


Car comme le souligne Saatchi & Saatchi Tel Aviv, "plutôt que de politiques dépassées, nous avons besoin d'idées nouvelles et originales, pour montrer au monde que les esprits créatifs peuvent même inspirer les leaders politiques". Alors, juste un coup de pub d'une agence, une utopie simplette et démagogique, ou un mouvement sincère de personnes lassées de l'inertie globale entre les deux camps ? Toujours-est-il que cette initiative semble mobiliser la communauté des créatifs publicitaires et autres gens de bonne volonté, a fait parler d'elle dans la presse internationale et a été saluée par le président de l'Etat d'Israël et Prix Nobel de la Paix, Shimon Peres.

Si vous aussi avez votre petite idée sur la question, rendez-vous sur le site www.theimpossiblebrief.com, où vous disposerez de toutes les infos pour participer au concours et pourrez y déposer votre projet. Une page Facebook a été créée pour l'occasion, qui rassemble déjà plus de 2000 membres. Le jury sera composé d'un panel de publicitaires israéliens et palestiniens, et le projet gagnant sera présenté aux deux gouvernements, tandis que le lauréat sera invité à Cannes pour présenter son projet lors du "Cannes Lions International Advertising Festival 2011". Et comme le dit non sans humour l'agence qui a lancé le concours, son lauréat se verra peut-être  aussi remettre le Prix Nobel de la Paix !


Jewpop vous présente quelques propositions qui nous ont bien fait rire, telle l'idée fumeuse de faire consommer de la marijuana à tous les israéliens et palestiniens, afin de les calmer définitivement (ce qui est pourtant déjà le cas pour une bonne partie de la région, mais n'a pas pour autant fait ses preuves...).

D'autres suggèrent de mettre en scène une invasion d'extra-terrestres en Israël et dans les territoires palestiniens, provoquant ainsi une "Union sacrée" entre les deux peuples face à un ennemi commun.
L'idée d'un parc Disneyland construit dans la bande de Gaza est également évoquée, avec un ticket d'entrée réduit lorsqu'il est partagé par des israéliens et des palestiniens. L'auteur de ce "brief" concluant à juste titre qu'il faut se concentrer sur les enfants, qui écriront l'avenir de notre monde. 
Effectivement, et plus sérieusement, beaucoup de propositions se fondent sur la capacité des générations futures à réaliser ce rêve de paix. Un très beau clip a été réalisé dans cet esprit, que jewpop vous propose de découvrir ici.

WE ALL GOOD PEOPLE pt. 1 (ISRAEL/PALESTINE) from Grant Slater on Vimeo.

mercredi 27 octobre 2010

Kobi Levi, le pied !

Envie de transformer vos pieds en oeuvre d'art contemporaine ? Adressez-vous au jeune designer israélien Kobi Levi, dont les créations décalées et pleines d'humour feront à coup sûr tourner les têtes des passants que vous croiserez. Si vous osez les chausser. Vous pouvez aussi les conserver précieusement chez vous comme des sculptures, ce qu'elles sont aussi. 

Diplômé en 2001 de la prestigieuse école d'art et de design Bezalel de Jérusalem, ce créateur s'est spécialisé dans le design de chaussures, travaillant rapidement pour des marques israéliennes et internationales et développant sa propre marque de chaussures pour hommes à Tel-Aviv. Sur son blog, Kobi Levi explique que ses pièces sont des "sculptures portables", mais qu'elles peuvent "vivre sans pieds". 


Lorsque jewpop a contacté le créateur pour connaître les prix de ses modèles, réalisés pour l'instant à la main, à l'unité, il nous a répondu  "réfléchir  à des options de productions limitées, en fonction de la demande". Reste le mystère du coût d'acquisition de ces délirantes oeuvres d'art,  parfois inspirées du design des 70's, du Pop Art ou de l'imagination éxubérante d'un gagman de comédies burlesques. Destinées à vos pieds ou sur un piédestal, voici quelques-unes des extraordinaires chaussculptures de Kobi Levi.






Pour admirer les autres créations de Kobi Levi, rendez-vous sur son blog

jeudi 21 octobre 2010

Les peintres juifs de l'Ecole de Paris


Publiée en 2000, l'anthologie "Peintres juifs à Paris, 1905-1939" (Denoël) de Nadine Nieszawer, en collaboration avec Marie Boyé et Paul Fogel, est un ouvrage bouleversant, tant d'un point de vue artistique qu'historique. Préfacé par Claude Lanzmann, il rappelle le destin tragique de ces artistes juifs ayant fui l'antisémitisme d'Europe centrale pour rejoindre le Montparnasse des années folles, formant ce que l'on nomme L'Ecole de Paris, et dont un grand nombre de membres verront leurs oeuvres détruites ou volées par les nazis et leurs collaborateurs, avant de disparaître dans les camps d'extermination.


Dans son avant-propos, l'auteur, marchand de tableaux et experte de l'Ecole de Paris, explique la genèse de son parcours et de son travail. Son père, Jacques Nieszawer était marchand de tableaux et achetait principalement des oeuvres de ces peintres qu'il appelait "Yid'n" (les juifs en yiddish), se référant à deux ouvrages écrits en yiddish sur les artistes juifs pour connaître leur histoire. Après la disparition de son père en 1987, Nadine Nieszawer, ne lisant pas cette langue, demanda à Paul Fogel, un passionné de yiddish, de traduire ces deux livres. Marie Boyé, jeune historienne d'art, s'est jointe à eux pour la réalisation de cet extraordinaire livre d'art, témoignage de la richesse de ces créateurs d'une peinture juive inscrite dans la modernité, brisés dans leur élan par la solution finale.


Parmi les quelques 500 artistes constituant cette communauté, le choix des auteurs s'est porté sur 151 peintres. Des noms célèbres, comme ceux de Max Jacob, Modigliani, Chagall, Pascin, Kisling, Mané-Katz ou encore Soutine, figurent parmi eux. D'autres n'ont pas eu le temps ou la chance d'accéder à la reconnaissance, près de la moitié disparaissant en déportation. Au fil des pages de ce remarquable livre, on reste fasciné par la diversité d'inspiration de ces créateurs, qui s'inscrivent dans la plupart des grands mouvements artistiques de l'époque, et révolté par les destinées tragiques du plus grand nombre. 


 L'un d'eux arriva en France après la guerre. Sam Ringer, grandit à Oswiecim, devenu Auschwitz pendant l'occupation allemande, fut élève à l'école des Beaux-Arts de Cracovie où il obtint un premier prix de dessin en 1939. Déporté dans plusieurs camps, il survit à la Shoah et émigra en France en 1947 , y poursuivant sa carrière artistique et fondant une famille. Sa fille, Catherine Ringer, évoquera son histoire dans C'était un homme, sur l'album Cool Frénésie des Rita Mitsouko en 2000.

Nadine Nieszawer organise tous les 3 mois une vente consacrée aux artistes de l'Ecole de Paris à la galerie Artcurial. Ne manquez-pas celle qui aura lieu lundi 25 octobre à 16h, au cours de laquelle sera notamment présenté un ensemble exceptionnel de 28 tableaux de Jacques Chapiro, provenant de son atelier. L'exposition publique des toiles se tient depuis aujourd'hui et jusqu'à dimanche à Artcurial (Hotel Dassault, 7 Rond-Point des Champs-Elysées 75008 Paris), le catalogue étant également visible en ligne sur le site Artcurial.com.



Les peintures reproduites dans cet article sont les oeuvres de :
Maxa Nordau (Nu de dos)
Alexandre Fasini (Composition)
Nathalie Kraemer (Les Deux Soeurs)

mercredi 20 octobre 2010

Google.fr : recherche "juif" désespérément.


Dans un article publié dans la rubrique "A la loupe" du Télérama de cette semaine, titré "Et François Hollande, il est juif ?", la journaliste Emmanuelle Anizon constate, avec effroi, que le mot "juif" est associé à la plupart des requêtes concernant les hommes politiques et journalistes-animateurs français sur Google.fr. 

En effet, en tapant par exemple les noms de David Pujadas ou de François Hollande sur le moteur de recherche le plus utilisé par les internautes français (90% des recherches sur le web en France), on peut voir parmi les "recherches associées", c'est à dire la liste de mots automatiquement sélectionnés par le moteur car recherchés le plus souvent par les internautes avec ces noms, le terme "juif".

La journaliste, après avoir testé ce phénomène inquiétant sur de nombreuses requêtes,  a contacté Google afin de comprendre s'il n'y avait pas une possibilité de "manipulation d'extrême droite" (ndlr : pourquoi d'ailleurs uniquement d'extrême droite ?), mais la réponse est sans appel : "Si ça remonte comme ça, c'est forcément une tendance lourde." Ce qui fait dire à Emmanuelle Anizon que "l'internaute français, quand il cherche des renseignements sur une personnalité politico-journalistique, veut prioritairement savoir si elle est juive. Glaçant." Jacques Attali lui répondrait sans doute qu'au contraire, c'est la manifestation évidente d'une poussée de philosémitisme des internautes français.


Emmanuelle Anizon précise ensuite qu'il s'agit d'un phénomène quasi-exclusivement local (hormis sur les filiales ukrainiennes et marocaines du moteur de recherche), ayant "testé au hasard les Google américain, japonais, italien, espagnol, allemand, russe, anglais, israélien". Si, dans ces pays, les internautes s'intéressent à la "santé" de Bill Clinton ou à la "taille" de Nicolas Sarkozy, en France, on se demande d'abord si ces derniers sont juifs...

La journaliste explique enfin que "Google est bien embêté, mais ne peut intervenir sur ses robots que s'il y a insulte raciale, appel à la haine ou pédo-criminalité", concluant, avec désabusement, qu'il ne sera pas possible d'agir sur cette "recherche secrètement tendancieuse révélant un vieux fond renouvelé d'antisémitisme collectif". Au fait, et Dominique Strauss-Kahn, il est juif ?





mardi 19 octobre 2010

Shlomo Artzi chante en allemand


Pour célébrer les 80 ans du Maguen David Adom, Shlomo Artzi était hier soir en concert au Palais des Congrès de Paris devant 3500 spectateurs enthousiastes, dont la plupart connaissaient ses chansons par coeur !


Les fans du plus célèbre chanteur israélien pourront découvrir grâce à jewpop une face peu connue de l'artiste, qui a enregistré plusieurs de ses tubes en... allemand, parmi lesquels la chanson "At Va'ani"("Toi et moi"), avec laquelle il représenta Israël lors du concours de l'Eurovision en 1975.

Shlomo Artzi, version allemande, s'écoute ici ("Du und Ich"), ici ("Hey Lisa"),  ici ("Pflanz Einen Baum") et ici ("Schuld Ist Immer Nur L'amour").
Prosit !

lundi 18 octobre 2010

L'Homme qui valait 20 milliards


"The Social Network", film de David Fincher qui raconte la naissance épique du réseau social Facebook, risque fort de truster la 1ère place du box-office français, comme il l'a fait aux Etats-Unis lors de sa sortie. Un succès amplement mérité pour ce long-métrage passionnant, qui tient le spectateur en haleine pendant 2 heures alors que la quasi-totalité de l'action est basée sur des... dialogues !


Mark Zuckerberg, le créateur de Facebook, y est incarné par un génial Jesse Eisenberg ("Les Berkman se séparent", "Adventureland", et que l'on verra bientôt en juif orthodoxe de Brooklyn trafiquant de drogues dans "Holy Rollers") au visage d'adolescent à la fois poupin et d'une rudesse terrible. Réjouissant dans son rôle de nerd, étudiant génial de Harvard, asocial, frustré et profondément antipathique, qui après une rupture amoureuse, décide de pirater le réseau informatique de sa faculté pour créer un site de notations d'étudiantes, à partir d'un algorithme créé par son meilleur ami, Eduardo Saverin (interprété par Andrew Garfield).  

Zuckerberg créera dans la foulée le fameux réseau social initialement baptisé "The Facebook", en s'inspirant (selon la thèse du film, basée sur le livre controversé de Ben Mezrich, "La Revanche d'un solitaire", qui reprend les témoignages des "cocus" de l''histoire) d'un site que lui proposent de développer deux frères jumeaux étudiants d'Harvard, les Winkelvoss, archétypes des wasp blonds, sportifs et richissimes (joués avec délectation par le même acteur, Armie Hammer).

Formidable manipulateur, Eisenberg/Zuckerberg devient au fil de l'histoire un monstre de mégalomanie à l'insolence hilarante, écrasant au passage tous ceux qui pourraient gêner son ascension, comme il le fait avec Sean Parker, le créateur du site de peer-to-peer musical Napster (incarné par un excellent Justin Timberlake), dont il se débarrasse après que ce dernier lui ait ouvert les portes d'investisseurs californiens.

Ne vous attendez pas à voir un film sur Facebook, qui n'est finalement que le prétexte, l'élément à suspense du film, mais une histoire sur les jeux de pouvoir et les codes, non pas informatiques, mais sociaux, qui régissent les campus américains huppés où l'on rêve d'être accepté dans les clubs étudiants les plus fermés, lorsque l'on est d'origine juive ou latino. "The Social Network" est aussi un extraordinaire portrait d'antihéros, un "sans-amis" comme disent les collégiens, qui devient le plus jeune milliardaire au monde en créant un nouveau mode de relation sociale, consistant à scotcher les gens à leur écran d'ordinateur...


Si le montage percutant des scènes réalisées par David Fincher (metteur en scène de "L'Etrange histoire de Benjamin Button") donne au film un rythme parfait, la construction remarquable du scénario et les dialogues brillants écrits par Aaron Sorkin, créateur de la série "A La Maison Blanche", sont pour beaucoup dans la réussite du film. Ajoutez-y une excellente bande originale, signée Trent Reznor (Nine Inch Nails), un casting impeccable, et tous les ingrédients sont réunis pour faire de "The Social Network" le film à ne pas manquer !

jeudi 14 octobre 2010

Enrico, un nouvel album jewish hip hop ?

Dans les bacs pour Noël, le nouvel album d'Enrico Macias devrait faire très mal ! A bientôt 72 ans, le chanteur, auteur-compositeur et remarquable musicien  revient avec un disque produit pour moitié par le DJ canadien SoCalled, les autres titres ayant été réalisés par son fils, le contrebassiste et producteur Jean-Claude Ghrenassia. C'est Jean-Christophe Laurence, journaliste canadien, qui nous dévoile les coulisses de ce projet dans un article paru sur le site cyberpresse.ca, que jewpop reproduit ici dans son intégralité.

Enrico Macias se mettrait-il au hip-hop? On serait tenté de le croire en apprenant la nouvelle. Le chanteur français d'origine algérienne a en effet demandé au DJ montréalais Socalled de produire la moitié de son prochain album. «C'est une occasion que je n'allais pas manquer, explique le musicien, rencontré hier dans un café du Mile End. D'une part parce que nous avons cliqué très naturellement dès la première rencontre. Et d'autre part parce que cela me donnera accès à un immense et tout nouveau public!». 


De son vrai nom Josh Dolgin, Socalled est un artiste bien connu de la scène anglophone québécoise. Son mélange unique de klezmer et de hip-hop, ainsi que ses nombreuses collaborations avec des musiciens de tous horizons (Fred Wesley, David Krakauer, Gonzales) lui ont permis d'atteindre une certaine notoriété internationale. Plus de deux millions de personnes ont vu son fabuleux clip de You Are Never Alone sur YouTube et l'ONF vient de lui consacrer un documentaire (The Socalled Movie).

Mais il est vrai qu'on ne s'attendait pas à le voir travailler avec un chanteur de variétés français, qui nous a donné des chansons comme Les gens du Nord et Je n'ai pas oublié. Bien que de générations et de familles musicales différentes, les deux hommes ont pourtant quelques petites choses en commun. Tous deux sont des adeptes du métissage et tous deux sont d'origine juive. Le prochain album de Macias étant exclusivement consacré aux chansons juives du monde, le choix de Socalled semblait particulièrement indiqué.

Le Montréalais, qui repart en France demain pour terminer l'enregistrement du disque, réalisera cinq titres au total, dont une version française de You Are Never Alone, traduite spécialement pour Macias. Le chanteur juif Theodore Bikel et une immense vedette raï qu'on ne peut mentionner (mais dont le nom commence par K...hem!) devraient par ailleurs participer à l'album. Les autres chansons seront produites par le fils de Macias, Jean-Claude Ghrenassia, mais devraient subir une «retouche Socalled» avant le mixage final.


À quel son s'attendre? «Ils sont ouverts à tout, explique Dolgin, agréablement surpris d'avoir une carte aussi blanche. Mais en gros, je vais faire ce que j'ai toujours fait. Mon but n'est pas de provoquer le public d'Enrico Macias, mais de lui montrer que ce chanteur est toujours d'actualité.» Pour la petite histoire, Socalled connaissait à peine Enrico Macias avant que la compagnie de disque EMI ne les mette en contact. «J'avais des vieux vinyles et je l'avais déjà échantillonné il y a 10 ans, mais sans plus», admet-il. «C'est en faisant des recherches que j'ai compris à quelle pointure j'avais affaire. Son mélange de pop avec une twist orientale est très intéressant. Et c'est un nouveau terrain d'exploration pour moi.»

Les deux artistes ont fait connaissance l'automne dernier, pendant le Festival sépharade de Montréal, auquel participait le chanteur français. Cette première rencontre a débouché sur une collaboration immédiate: à l'invitation de Socalled, Macias a prêté sa voix au morceau U and LVD qui devrait se retrouver sur le prochain album du Montréalais, prévu pour 2011. «La chanson est basée sur une vieille mélodie hassidique, mais nous avons écrit les paroles ensemble. C'est en anglais et en français. Je crois qu'elle a du potentiel» ajoute le musicien, savourant manifestement cette prise improbable.

L'album, auquel participent aussi la rappeuse Roxanne Shante et le vieux chanteur de calypso The Mighty Sparrow s'intitulera Sleepover. Le disque est complété et Socalled est actuellement à la recherche d'une compagnie de disque à Montréal ou en France. Le disque d'Enrico Macias doit pour sa part être terminé fin septembre et être dans les bacs pour Noël. «Tant mieux si son album sort avant le mien, lance Socalled en souriant. Ça donnera peut-être envie aux gens d'écouter mon disque...».

La Presse

 Jewpop vous en dira plus sur ce projet dès que des extraits du nouvel album d'Enrico Macias seront disponibles, mais à n'en pas douter, de la collaboration entre les deux artistes risque fort de sortir un disque totalement réjouissant ! En attendant, voici en exclusivité une photo d'une séance d'enregistrement, réunissant SoCalled au piano et Jean-Claude Ghrenassia à la contrebasse (copyright Studio Badabing) :



mercredi 13 octobre 2010

Fashion Week chez les Haredim / 2

Dans un précédent post consacré aux dépenses vestimentaires des juifs orthodoxes israéliens à l'approche des fêtes, jewpop vous avait promis quelques bons plans pour chiner les habits idoines sur le net.
 Honneur aux dames, c'est sur le site Tznius.com qu'il faut vous rendre pour trouver la it-jupe "modeste, confortable et féminine" qui enluminera vos soirées de shabbat, ou encore de ravissantes coiffes pour couvrir vos cheveux.

Côté masculin, si l'on peut trouver des shtreimel en synthétique sur ebay pour 60$, tel que celui-ci (en fait un accessoire vendu pour Halloween...)

Il vous en coûtera néanmoins de 1800 à 5400$ pour le vrai shtreimel confectionné en fourrure de martre, disponible en 7 jours sur le site Peterpalms.com (que vous pouvez également contacter via l'adresse mail Shtreimel@PeterPalms.com)


Et si vous êtes plutôt chapeau que shtreimel, c'est définitivement le "chapeau juif" de la mythique griffe Borsalino qu'il vous faut ! Ce "véritable chapeau juif spécialement conçu par Flechet pour la communauté, a été vérifié et autorisé par le Rabbin de Paris pour Flechet", nous apprend le site de vente en ligne de la célèbre Chapellerie Traclet à Roanne (125€).
S'il ne nous a hélas pas été possible de trouver redingotes et autres vêtements masculins sur le web, ce qui espérons-le, ne saurait tarder, nous vous recommandons quand même d'aller jeter un oeil sur crjew.com, a priori seul catalogue de vêtements hassidiques en ligne actuel. Juste une hilarante parodie créée visiblement par un créateur de t-shirts.

jeudi 7 octobre 2010

Qué Bonito el mp3 !


Vu le succès rencontré hier par le post "Qué Bonito es Israel" et les réactions enthousiastes qu'il a suscité, il nous a semblé important de vous permettre de disposer de cet énorme tube au format audio, afin de l'écouter à fond chez vous, en voiture, ou lors de votre prochaine soirée ! Il vous suffit de cliquer sur le lien suivant pour le télécharger légalement (et gratuitement, grâce au site officiel de Wendy Sulca, la jeune chanteuse du groupe, qui n'a visiblement rien à foutre de Hadopi). Enjoy !

mardi 5 octobre 2010

Qué Bonito es Israel, tube de l'hiver !


Plus de 4 millions d'internautes ont déjà visionné sur YouTube le clip ahurissant “En tus tierras bailaré” ("Je danserai sur tes terres"), sous titré "Qué Bonito es Israel"("Israël, c'est trop bien !"). Il ne s'agit pas du dernier tube de Juanes ou d'Enrique Iglesias, mais de celui d'un all star composé de trois artistes péruviens et équatoriens célèbres dans toute l'Amérique latine. 

Wendy Sulca (14 ans, un genre de Priscilla péruvienne, mais en moins tarte), Judith Bustos, dite "La Tigresa del Oriente" (65 ans, péruvienne également, fusion admirable d'Amanda Lear et de Larusso, et icône du net avec plus de 10 millions de visiteurs pour ses clips) et enfin Delfín Hasta el Fin (sans doute traumatisé dans son enfance par le feuilleton "Flipper"), un chanteur dont le titre hommage aux victimes du 11 septembre a fait la joie des internautes et que jewpop recommande vivement à tous les amateurs de techno équatorienne.


Comment trois stars latino-américaines ont-elles eu l'idée a priori improbable de chanter un hymne à la gloire d'Israël et leur envie furieuse d'aller danser à Jérusalem sur un rythme de cumbia ? Pourquoi ce clip terriblement kitsch, que l'on dirait réalisé avec 300 centimos par un vidéaste amateur sans talent, superpose-t-il des photos d'oreilles d'Amman, ces savoureux gâteaux que les Juifs dégustent lors des fêtes de Pourim, aux chorégraphies latinesques de nos trois chanteurs ? Ne manquez d'ailleurs pas, en regardant le clip vers 1'36, le splendide pas de danse qui a contribué à la notoriété d'El Delfin : Y ahora… el pasito del Delfín !



Les réponses à ces questions nous sont données par la journaliste Irin Carmon dans le webmagazine Tablet, qui détaille la genèse de cette délirante opération de communication politico-touristico-musicale, qu'Irin Carmon baptise ironiquement "sionisme viral". A la base du projet, un publicitaire argentin juif, Gastón Cleiman (auteur des paroles de la chanson) et le créatif d'une web agency madrilène, Sebastian Muller, également juif. Tous deux obsédés par les clips de Wendy Sulca et ceux de La Tigresa, et par l'incroyable engouement suscité par ces vidéos sur YouTube. Sebastian Muller, qui a fait des études de cinéma à l'université de Tel-Aviv, concède qu'une partie des "fans" de ces artistes sur Internet se régalent du supposé mauvais goût de ces clips et les diffusent avant tout pour leur prétendue ringardise.

Leur intention de départ était de lutter contre l'image négative d'Israël, pays souvent vu comme "triste" et "effrayant" du côté latino-américain. Quelle meilleure idée que de confier cette mission à trois artistes souvent ridiculisés sur le net ? C'est l'argument qu'ils ont utilisé pour les convaincre. "Ce n'est pas juste une chanson en faveur d'Israël", explique Cleiman, "mais une chanson contre les préjugés". 

Pour réaliser leur projet, ils ont fait appel à Picky Talarico,  réalisateur réputé de films de pub et des clips de Juanes, Diego Torres et autres stars latines, et pour la musique, à Gaby Kerpel, compositeur argentin féru de musiques electroniques et membre du groupe Zizek.

Le résultat : un clip surréaliste et foutraque, une chanson tubesque, et un énorme buzz sur Internet qui redore l'image d'Israël de façon totalement illogique et décalée. Et bientôt une tournée mondiale pour le trio de chanteurs, qui passera par toute l'Amérique latine, (hormis sans doute le Venezuela d'Hugo Chavez, que le succès de cette chanson a du rendre fou de rage...), Miami, New-York, pour se conclure en... Israël, où les artistes tiennent absolument à se produire. Il ne vous reste plus qu'à regarder le clip, à danser la cumbia en chantant "Qué bonito es Israel", et à le buzzer à votre tour !


Evidemment, son succès a engendré des dizaines de parodies hilarantes, telle que celle-ci, et bien d'autres que vous pouvez voir sur YouTube

lundi 4 octobre 2010

The Apples, Funky Kings !

L'un des plus excitants groupe de funk actuel se nomme The Apples et vient d'Israël. Peut-être avez-vous déjà entendu le titre qui les a fait connaître, une reprise instrumentale de "Killing In The Name" des Rage Against the Machine ?

Si ce n'est pas le cas, précipitez-vous sur leur troisième album, "Kings" (sorti fin septembre en France, label Freestyle), pour lequel les 9 membres de The Apples se sont adjoints les services du mythique tromboniste de James Brown, Fred Wesley, décidément très branché jewish connexion depuis son projet Abraham Inc., et ceux du légendaire chanteur Shlomo Bar, pionnier, avec son groupe "Habrera Hativit", de la world music israélienne.



Les 4 premières faces de l'album présentent un Fred Wesley jubilatoire, sans aucun doute ravi de retrouver en studio des sensations dignes des plus belles heures des JB's horns, en compagnie d'une section de cuivres (trompette, trombone, sax ténor, baryton) enthousiasmante. Portés par la paire rythmique impeccable composée de Yonadav Halevy (drums) et Alon Carmelly (contrebasse),  par les scratches impressionnants des 2 djs du groupe, Todres et Schoolmaster, sans oublier les effets sonores de MixMonster, les cuivres de The Apples livrent dans cette première partie d'album un funk vintage, mais qui ne sonne en rien passéiste et donne surtout furieusement envie de danser.



Les 4 dernières faces, enlevées par un Shlomo Bar incandescent, naviguent entre Afrique, Moyen-Orient, funk, dub et envolées à la Sun Ra. Ilan Ben-Ami, guitariste ultra-doué du groupe Habrera Hativit et invité sur cette deuxième partie d'album, vous donnera une petite idée de ce qu'on peut faire avec un oud hors du contexte "musique traditionnelle", tandis que les 2 djs s'amusent à scratcher des samples de guimbardes (jew harp, en anglais). The Apples réussit, avec "Kings", la parfaite alchimie. Le royaume du funk leur appartient.




Une extraordinaire session live de leur album "Buzzin about" :

The Apples - Buzzin' about (Oneg Sessions) from haoneg on Vimeo.

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