jeudi 30 septembre 2010

Fashion Week chez les Haredim


Selon un rapport publié récemment par l'institut d'études marketing israélien Mutagim Market Research, la communauté Haredim (Juifs ultra-orthodoxes) dépenserait, à l'approche des fêtes religieuses du début de l'année juive, près de 26,7 millions de $ en vêtements pour leurs familles, avec un panier moyen de 350$ par foyer. Un montant important au regard du salaire moyen mensuel dans cette communauté, qui se monte à 530$ pour 65% des familles.

Ce marché colossal a pour conséquence inédite de voir se développer en Israël des agences de pub dédiées à cette nouvelle cible marketing, comme Afikim et Tereo, mais également des "Haredi department" au sein d'agences prestigieuses telles que McCann Erikson à Tel-Aviv. Eitan Dovkin, 30 ans, dirige ce département et a également pris la responsabilité d'un nouveau cursus créé par la renommée école Habetzefer, qui forme depuis l'année dernière à Bnei Brak la première promotion d' étudiants en communication issus de la communauté haredi, destinés à devenir les futurs publicitaires israéliens orthodoxes.


Interviewé par le journal Yediot Aharonot, Eitan Dovkin explique que "la croissance du marché des vêtements religieux est phénoménale, et est soutenue par d'importantes campagnes publicitaires", ajoutant " Vous pouvez voir fleurir de nouvelles boutiques pour hommes, femmes et enfants dans tous les centres urbains où résident des haredim. Ces magasins sont un moteur important de l'économie haredi". Et de celle du secteur publicitaire, pour qui le "temps de cerveau disponible" des orthodoxes est devenu une manne non négligeable.

Reste désormais à voir, ce qui ne saurait tarder, le business du vêtement religieux se développer sur le web. S' il est encore difficile de commander on line le Shtreiml de vos rêves, jewpop vous a quand même dégoté quelques bons plans, à suivre dans un prochain post !

mercredi 29 septembre 2010

Dans ta face !

La start-up israélienne Face.com, créatrice du logiciel de reconnaissance faciale "Photo Finder", vient de lever 4,3 millions de dollars pour développer ses activités. Sa technologie a déjà été mise en place sur Facebook, avec l'application "Phototagger", que la jeune pousse avait lancé fin 2009. Si vous autorisez l'accès de "Phototagger" à votre profil, cette appli vous identifiera en fonction d'algorithmes calculés à partir de vos photos, et "scannera" ensuite tous les clichés sur lesquels vous apparaissez dans le réseau social. Vous permettant, au passage, de découvrir peut-être des photos sur lesquelles vous figurez.

Mais vous pouvez également effectuer cette opération sur tous les albums de vos amis, ce que toute personne un tant soit peu curieuse ne manquera pas de faire. Au risque, tout particulièrement sur Facebook, de voir apparaître des photos qui ne devraient pas forcément s'y trouver, publiées sans votre autorisation...


La reconnaissance faciale et ses futures applications est sans doute l'un des secteurs techno et web dans lequel les investisseurs vont s'engouffrer. Ainsi, Apple a récemment acquis le principal concurrent de la start-up israélienne, la société suédoise Polar Rose, pour 22 millions de dollars. On imagine facilement le succès qu'obtiendra une appli iPhone de reconnaissance faciale, et l'usage que certains vont pouvoir en faire...


Selon Gil Hirsch, pdg de Face.com, avec la technologie "Photo Finder", il vous sera possible de "chercher des membres de votre famille sur Flickr, dans des journaux ou sur des vidéos diffusées sur YouTube...". Omettant d'ajouter "ou sur YouPorn". Une vraie révolution en matière de droit à l'image, de respect de la vie privée, et un outil formidable pour cabinets de recrutement et autres DRH. Vivons heureux, vivons masqués ?

mardi 28 septembre 2010

Star Trek, Jewish Enterprise



Connaissez-vous l'origine du célèbre salut vulcain popularisé par Léonard Nimoy (aka Mr. Spock) dans "Star Trek" ? Rendez-vous sur l'excellent site bortch.com, ou encore sur l'inénarrable site HaPoel HaAntifashisti (dont les analyses politico-socio-culturelles sont toujours un grand moment de bonheur),  pour tout savoir de l'influence de la culture juive dans les mondes intersidéraux. Des Juifs dans la galaxie en pyjama moulants ? Les 60s étaient décidément une époque bénie !


Mais Kirk et Spock sont aussi des chanteurs cultes, dont les albums font les délices des amateurs de pop music déjantée. La preuve en image, avec ce "Lucy in the Sky with Diamonds" des Beatles, revu et corrigé par William Shatner sous acides. Et l'inouïe "Ballad of Bilbo Baggins", par un Leonard Nimoy en plein "Hobbit trip".



lundi 27 septembre 2010

Zahra's Paradise

 

"Un écrivain perse, un artiste arabe et un éditeur juif entrent dans une pièce… On dirait le début d’une mauvaise blague. En fait, cela ressemble plutôt au début d’une aventure éditoriale inhabituelle, la première de ce genre". C'est en ces termes que le projet de BD en ligne "Zahra's Paradise" est présenté sur le site Internet zahrasparadise.com, qui permet de suivre depuis quelques mois l’histoire fictive de la recherche de Mehdi, un jeune manifestant qui a disparu dans les goulags de la République islamique d'Iran. 
Pour des raisons politiques évidentes, leurs auteurs ont choisi de rester anonymes. Ils sont présentés sur le site comme "Amir, un militant irano-américain pour les droits de l’homme, journaliste, et réalisateur de documentaires. Il a vécu et travaillé aux États-Unis, au Canada, en Europe et en Afghanistan. Ses essais et articles ont été publiés un peu partout dans la presse" et "Khalil", qui,  "en tant qu’artiste, a reçu de nombreux éloges. Il sculpte et crée des céramiques, et dessine des bandes dessinées depuis son plus jeune âge. Zahra’s Paradise est son premier roman graphique". 

L'éditeur du projet, Mark Siegel, directeur éditorial de la maison new-yorkaise First Second Books, se consacre depuis plusieurs années au phénomène des Graphic Novels, bd d'auteurs qui connaissent actuellement un succès grandissant, avec des titres best sellers comme "American Born Chinese", de Gene Luen Yang, ou encore les oeuvres de Marjan Satrapi ou Joann Sfar, dont Mark Siegel a été le traducteur en anglais.

Zahra's Paradise est publié en ligne en 10 langues différentes, parmi lesquelles l'anglais, le français, l'espagnol, le coréen, le farsi et... l'hébreu ! Une initiative unique en son genre, qui offre un retentissement international à cette importante bd-témoignage. Et une oeuvre à diffuser et partager largement, en particulier en ces temps où la propagande du régime dictatorial iranien est relayée en France par les voix de Dieudonné et autres Thierry Meyssan.

Zahra's Paradise est publié en ligne tous les lundi, mercredi et vendredi.

vendredi 24 septembre 2010

Sukkot's groove


Shemspeed, le label du DJ israélien Erez Safar, basé à Brooklyn, propose en téléchargement gratuit sur son site un titre inédit de "Count It", le dernier album du rappeur Y-Love et de Yuri Lane, extraordinaire beatboxer (qui réalise toutes les parties rythmiques avec des sons vocaux). Une façon particulièrement groovy de célébrer la fête de Souccoth, avec "Shake It (Sukkot Song)", en balançant son lulav en rythme ! Let's Party in The Sukka !


jeudi 23 septembre 2010

Sukkah in the City


Jewpop vous avait présenté au mois de mai le concours "Sukkah City", dont les résultats ont été exposés cette semaine au coeur d' Union Square, le célèbre parc new-yorkais. 


Plus de 600 architectes et designers avaient répondu à l'appel pour créer la "Sukkah du XXIème siècle", délivrant des projets futuristes, innovants ou provocateurs, dont on peut consulter les plans sur le site sukkahcity.com/.


Ce sont les lecteurs du New York Magazine qui éliront, parmi les 12 projets finalistes exposés dans Union Square, le lauréat du concours, qui verra son projet choisi comme "Sukkah officielle" de la ville de New-York. Oeuvres d'art contemporain ancrées dans une tradition millénaire, ces réalisations ont attiré une foule nombreuse.


Des projets dignes de films d'anticipation, poétiques, surprenants, parfois politiques...


Le jury n'a toutefois pas retenu un projet de "Sukkah Mobile" très "Tour de France"...



Union Square's High-Concept Sukkahs from Jewish Forward on Vimeo.

mercredi 22 septembre 2010

Un bide israélien en Cisjordanie ?

Le site  Palestine News Network a publié la semaine dernière un article illustré de photos exclusives d'une danseuse du ventre, se produisant lors d'une fête de mariage à Bethléem (Cisjordanie). Rien de très extraordinaire en soi. Si ce n'est que l'auteur de l'article note deux choses remarquables (outre le fait que cette pétulante artiste monnaie ses prestations 400$ les 15mn, soit environ 100$ de plus que le salaire moyen  mensuel dans les territoires palestiniens...).

La première, c'est que la danse du ventre est une attraction égyptienne, qui fait partie intégrante de la culture du pays et constitue une animation courante lors des mariages égyptiens. Ce qui n'est pas le cas en Cisjordanie, où les shows de ces danseuses sont habituellement considérés par les palestiniens comme des attractions "pour adultes", peu convenables dans le cadre d'un mariage.

La seconde, c'est que notre charmante danseuse est, précise le journaliste, "juive israélienne" (par opposition à arabe israélienne), ajoutant qu'elle est  au "centre de toutes les conversations de la ville, qui, contrairement à son apparence urbaine, a conservé une mentalité de petit village". Le journaliste de PNN se demandant enfin s'il est bien légal qu'une citoyenne israélienne soit présente et travaille dans un territoire géré par l'Autorité Palestinienne,  une situation contraire aux lois actuellement en vigueur en Israël.


Côté israélien, l'info est également sortie sur le site du quotidien Yediot Aharonot, qui aurait contacté des "proches de la famille" ayant organisé ce mariage. Selon ces derniers, cette "mystérieuse danseuse" dont ils ignoreraient le nom, serait devenue une star en Cisjordanie ! Enfin, le site JSS News rapporte, avec une pointe de perfidie, que selon "certaines rumeurs", la danseuse serait une femme de colon, ou encore un transsexuel. Pas de quoi refroidir les ardeurs de ses  fans palestiniens, qui semblent prêts à toutes les concessions pour admirer les ondulations lascives du "corps de rêve" (expression utilisée par la famille des mariés de Bethléem) de la jewish belly-dancer. C'est ce qu'on pourrait appeler la reconnaissance du ventre.

mardi 21 septembre 2010

A dévorer dans le metro

L'excellent site d'infos JSS News publie aujourd'hui un article intitulé "Attentat à Paris : Après-Demain ?". Une entrée en matière accrocheuse pour présenter "Après-demain ?" (EdiLivre) de Marc Lev, thriller qui tombe à pic ! Et que nous conseille vivement Jonathan-Simon Sellem, auteur de cet article (que jewpop vous présente en intégralité) et de la préface du roman policier de Marc Lev. A qui nous souhaitons autant de succès en librairie que son presque homonyme collègue. 




Depuis quelques jours, les journaux, les radios, les sites internet et les télévisions ne parlent que de cela : le niveau de sécurité anti-terroriste est relevé à Paris et dans la région parisienne. Selon ce que l’on veut bien nous dire, les renseignements algériens auraient donné une information à la France: une jihadiste à l’intention de se faire exploser à Paris… Comme au milieu des années 90, la France est en alerte rouge. FLN, GSPC, AQMI… Autant de sigles qui rappellent de mauvais souvenirs…

Signe du destin ou simple coïncidence, c’est exactement au même moment que sort le dernier roman de Marc Lev qui traite exactement de ce sujet. Dans son livre “Après-demain”, l’auteur nous met dans la peau de Cram Wile, un journaliste grillé qui revient sur le devant de la scène après quelques années de mise au vert. A peine revenu aux affaires, il intègre malgré lui une division anti-terroriste et se retrouvera au milieu de réseaux jihadistes basés en France.


Violentes manifestations dans les banlieues françaises, synagogues ciblées, mosquées détruites, haine inter-communautaire et… Attentats chimiques ou bactériologiques ? “Après-demain?”, est un roman terriblement actuel dont l’histoire est peut-être celle qui se joue actuellement en France et dont les services de renseignements ne disent rien pour ne pas alerter l’opinion publique. Dans ce livre qui se dévore en quelques heures, on est vite confus lorsqu’il s’agit de faire la différence entre fiction et réalité. Marc Lev nous transporte avec brio dans un monde qui nous effraie tous : le danger d’un attentat d’une “nouvelle” envergure.

Et les cibles pourraient-être multiples : métro, centre commerciaux, buildings… Ou même à travers la grande distribution ! Cela paraît surprenant, voire même dément, et pourtant, Marc Lev met en lumière et sans tabous un futur qui pourrait être le notre, si les services secrets français venaient à défaillir rien qu’une seule fois ! Un livre à ne pas rater pour comprendre les enjeux géopolitiques d’aujourd’hui, à travers une fiction dont les ressemblances avec la réalité sont poussées à l’extrême !

- A propos de l’auteur: Marc Lev est un chroniqueur de l’actualité Moyen-orientale de par son blog. Il a publié un premier roman "Demain ?" dont ce thriller "Après-demain ?" en est la consécration. L’auteur se veut anti-extrémismes, actif dans la cause pour la libération de Guilad Shalit et tente à sa manière d’en appeler à une paix au Moyen-Orient.


lundi 20 septembre 2010

Moran ne porte pas de bob

"Sculpturale beauté", "L'une des filles les plus sexy du monde !"... Les commentaires débordants d'enthousiasme fleurissent sur le net pour qualifier la plastique affolante de Moran Atias. Née le 9 avril 1981 à Haifa de parents d'origine marocaine, Moran est déjà, à 15 ans, une star de la tv israélienne, avant de  participer au concours Top model of the World qui la révèle en Europe. 


 Partageant sa carrière de modèle entre son pays natal et l'Italie, où elle fait les délices des téléspectateurs transalpins, Moran fut pressentie comme James Bond Girl en 2007 sans toutefois obtenir le rôle, fit une brève apparition dans le cultissime "Zohan" d'Adam Sandler,  a joué dans la série tv "Crash", dans le film gore de Dario Argento "Mother of Tears", tout en ayant accroché à son tableau de chasse les footballeurs Christian Vieiri et Adrian Mutu. Une carrière déjà bien remplie, tout comme sa lingerie.

  
Moran est aussi une femme concernée par les causes humanitaires. Elle s'est rendue à Haïti pour y aider la population en détresse, et milite au sein de diverses organisations  comme Artists for Peace and Justice. Visiblement, Moran Atias n'est pas qu'une brune à forte poitrine, elle a aussi un coeur gros comme ça !






jeudi 16 septembre 2010

Mike Brant, construit pour durer


"Mike", sous titré "Laisse-nous t'aimer", débute aujourd'hui au Théâtre Comédia à Paris. A l'origine une pièce de théâtre créée en 2008 par Gadi Inbar, auteur et metteur en scène israélien réputé, ce biopic de Mike Brant fut un immense succès à Tel-Aviv, tenant l'affiche près d'un an, un record pour le pays.


En France, c'est le très inventif metteur en scène Thomas Le Douarec ("Monty Python's Flying Circus", "Arrête de pleurer Pénélope"...) qui a été choisi pour réaliser ce qu'il qualifie, dans une interview au site regardencoulisse.com, d' "OTNI", un "Objet Théâtral Non Identifié" ! Thomas Le Douarec explique que "Pour la France, l’auteur et les producteurs voulaient en faire une comédie musicale. Gadi Inbar a complètement réécrit le livret qui a été adapté en français par Laurence Sendrowicz. Ce n’est pas tout à fait la même histoire, on a totalement réduit la partie en Israël, il y a de nouveaux personnages, de nouvelles scènes, des vrais tableaux de comédie musicale. C’était vraiment un souhait de l’auteur de l’emmener dans cette direction, ça l’excitait énormément. Il a fait un travail remarquable en écrivant des scènes magnifiques.", aboutissant à ce que le metteur en scène nomme une pièce de "théâtre musical" qui devrait surprendre les spectateurs.

Dans le rôle-titre, un jeune comédien-chanteur originaire de Marseille, Grégory Benchenafi, a la lourde tâche d'incarner la star aux 30 millions de disques vendus en moins de 10 ans, qui se suicida à Paris le 25 avril 1975. Le parcours épique et tragique de Moshe Brand est analysé avec finesse dans un article du réjouissant site HaPoel HaAntifashisti, qui rappelle à juste titre à quel point cet enfant de rescapés de la Shoah fut traumatisé par son histoire familiale.

Verdict dans quelques semaines pour savoir si "Mike" aura conquis un large public et pas seulement les fans de la star à la voix d'or et au torse puissant et velu, venus entonner "Qui Saura" aux côtés des acteurs de la troupe. D'ici-là, jewpop se fait un plaisir de vous faire partager l'une de ses versions préférées de "Qui Saura".


mercredi 15 septembre 2010

La Mixtape des Jours Redoutables



Le label Idelsohn Society, à l'origine de la compilation "Black Sabbath, The Secret Musical History of Black-Jewish Relations", a réalisé un mix de 30 minutes sur le thème des "Jours Redoutables", ces 10 jours entre Rosh Hashana et Yom Kippour durant lesquels l'homme est en "sursis", en attente de la sentence divine, et se doit de faire une véritable repentance.



Pour faire Teshouva en musique, en compagnie de Giora Feidman vs. Mad Professor, The Electric Prunes, Leonard Cohen, Barbra Streisand ou encore David Chevan with Frank London and The Afro-Semitic Experience, il vous suffit de suivre ce lien puis de cliquer sur l'onglet "download" pour télécharger cette redoutable mixtape !

Et dans un registre un peu plus léger, jewpop, vous invite à découvrir ce document exceptionnel : les Jackson 5 chantent en... yiddish ! Bon, juste une petite dizaine de secondes, avec les 5 premiers mots du refrain de "Bei Mir Bist Du Sheyn", mais cet extrait (vers 3') du show de Carol Burnett, enregistré en 1973, vaut son pesant de kneidlers !

mardi 14 septembre 2010

Mel Gibson fait la pub de Yom Kippour

Comment sensibiliser les texto-compulsifs, les forcenés du tweet, les serial-posteurs sur Facebook et autres drogués aux e-mails, à leur addiction ? Deux publicitaires new-yorkais, Eric Yaverbaum et Marc DiMassimo, eux-mêmes accros à leurs Blackberry, ont créé le mouvement "Offlining" après avoir pris conscience de leur propre addiction.  Une première campagne (on line, évidemment), lancée en juin pour la Fête des Pères, a déjà recueilli l'adhésion de plus de 10 000  personnes, qui ont promis de se déconnecter totalement pendant 10 dîners, jusqu'à la date de Thanksgiving (fin novembre). Rude épreuve pour les vrais addicts.


Nos deux publicitaires ont choisi la date symbolique de Yom Kippour, jour du Grand Pardon où les Juifs se consacrent pendant 25 heures au jeûne, à la prière et à la repentance de leurs péchés, pour lancer une nouvelle campagne (bien entendu oecuménique) dont les égéries sont savoureuses. A commencer par Mel Gibson, qui possède toutes les qualités requises (antisémite, violent, alcoolique et dans ses bons jours réalisateur de nanar gore) pour illustrer les dangers que peuvent comporter l'abus de tequila combiné à l'envie irrépressible de téléphoner à sa petite amie pour lui dire tout le bien qu'on pense d'elle.  L'inoubliable interprète de "Ce que veulent les femmes" en a récemment fait les frais, lorsque son ex-compagne Oksana Grigorieva a enregistré puis communiqué aux médias une conversation haute en couleurs, devenue depuis une source de parodies hilarantes qui parcourent le web. 


Tiger Woods, avec ses frasques conjugales dévoilées par de malencontreux SMS, et Lindsay Lohan, qui perd souvent l'occasion de se taire via des tweets incontrôlés, illustrent également cette campagne, qui s'inspire du célèbre slogan "You Don't Have to Be Jewish", créé en 1960 par le légendaire publicitaire Bill Bernbach pour les boulangeries Levy's (photos Howard Zieff).


Si vous êtes addict à votre smartphone, il ne vous reste  donc plus qu'à vous déconnecter samedi 18 septembre, jour de Yom Kippour, et à vous rendre d'ici-là sur le site Offlining Inc. pour envoyer des e-cards à vos amis accros, afin de porter la "bonne parole". Et si votre volonté est sans limite, prenez la décision difficile, mais courageuse, de ne pas utiliser  votre smartphone pendant 10 dîners en famille ou entre amis jusqu'à Thanksgiving, en faisant voeu d'abstinence ici.

Un sujet de la chaîne ABC sur les deux initiateurs du projet "Offlining" :

lundi 13 septembre 2010

Black Sabbath, une histoire musicale des relations entre Juifs et Afro-américains


Qu'y-a-t-il de commun entre Nina Simone, The Temptations, Billie Holiday et Aretha Franklin ? Outre leurs voix hors du commun, ces artistes afro-américains ont tous un jour enregistré des chansons issues du répertoire juif. Avec la compilation "Black Sabbath, The Secret Musical History of Black-Jewish Relations", cet aspect de l'histoire des liens entre les deux communautés est dévoilé au travers de morceaux souvent rares, dénichés par deux grands spécialistes de la pop music juive américaine, Josh Kun et David Katznelson, créateurs du label Idelsohn Society.


Si les musiciens juifs américains sont nombreux, depuis Al Jolson jusqu'à Matisyahu, à avoir puisé leur inspiration dans les musiques noires, l'inverse s'est aussi produit. Avec des enregistrements célèbres, comme la version poignante de "My Yiddishe Mame" chantée par Billie Holiday, et d'autres bien plus confidentiels, tels que "Sholem Aleichem" par la sublime Eartha Kitt,  “Ich Hob Dich Tzufil Lieba”, interprété en yiddish par la chanteuse de blues Alberta Hunter, ou encore un medley de "Fiddler on the Roof" par... le groupe soul The Temptations !

"Difficile d'imaginer la musique pop américaine sans la fusion des cultures noires et juives" affirme Josh Kun dans une interview au Jweekly.com. "Pas de comédies musicales, pas de jazz, pas de rock sans ces influences partagées", ajoute-t-il. Les concepteurs de cette compilation abordent aussi, par le biais de certains morceaux, un pan particulièrement intéressant des relations souvent complexes entre les deux communautés. Entendre Nina Simone chanter en hébreu le traditionnel “Eretz Zavat Chalav”, la chanteuse soul  Marlena Shaw  interpréter “Where Can I Go" écrit  par Sigmunt Berland, un rescapé de la Shoah, sur le thème du peuple juif retrouvant sa terre, montre ainsi  combien certains artistes afro-américains très impliqués dans la lutte pour les droits civiques se sentirent concernés par Israël et les Juifs.


Si, contrairement à son titre accrocheur, cette compilation ne révèle aucun "secret" d'ordre musical ou sociologique (analogies entre liturgie juive et gospel, influences de la musique klezmer sur le jazz, prépondérance des compositeurs juifs dans le patrimoine musical populaire américain... tout ces sujets sont bien connus), elle a le mérite de faire découvrir des enregistrements étonnants, et de mettre l'accent sur l'aspect positif des relations entre deux communautés, partagées entre sentiments  d'amour-haine et fascination réciproque.


Ecouter des titres de "Black Sabbath..." :



mercredi 8 septembre 2010

Les dessous de Rosh Hashana

Jewpop vous souhaite d'excellentes fêtes de Rosh Hashana et une année 5771 pleine de douceur et de joies. Telles que celle que nous avons eu en découvrant ces accessoires du meilleur effet. Du string "T'aurais du miel ?" au tee-shirt pour chien "I love challah  with honey", en passant par le boxer "Repens-toi, Rosh Hashana arrive !", le bon goût américain reste toujours au top. Shana Tova !

mardi 7 septembre 2010

Rosh Hashana avec les Black Eyed Peas


Si pour la plupart, le nom de Black Eyed Peas évoque d'abord un célèbre groupe de hip hop, il reste avant tout l'un des ingrédients incontournables de la soul food. Les black-eyed peas, ou "pois à vache" en français, sont ces haricots blancs comportant un "oeil" noir à leur base, que l'on trouve dans de nombreux plats du Sud des Etats-Unis et des Caraïbes. 


Mais les black-eyed peas sont aussi intimement liés à la tradition juive, tout particulièrement lors de Rosh Hashana, le nouvel an juif. On retrouve la trace de ces haricots dans un texte du Talmud de Babylone, et les Juifs d'origine syrienne, tout particulièrement de la région d'Alep, ont pour coutume de préparer pour les fêtes un ragoût de veau mijoté avec des oignons, de l'ail, de la cannelle et des "pois à vache", symbolisant la prospérité pour l'année à venir.


Ces haricots, dont l'origine proviendrait selon diverses sources d'Afrique de l'Ouest, d'Ethiopie ou du Moyen-Orient, furent importés en Amérique et dans les Caraïbes par les esclaves africains au 17ème siècle. Lorsque des juifs sépharades émigrèrent au 18ème siècle dans les Caraïbes et le Sud des USA, ils apportèrent leurs traditions culinaires dans lesquelles les pois à vache tenaient une grande place. La plupart de ces familles juives avaient des cuisinières noires, qui préparaient les repas selon la tradition juive, tout en y incluant des recettes du cru.

 
Les deux cultures, afro-américaines et sépharades, se sont rejointes au point que l'on retrouve nos black-eyed peas dans un célèbre plat traditionnel du Sud, le Hoppin' John, à base de haricots, riz et porc, que l'on déguste le 1er janvier pour avoir une année prospère, tandis qu'aux Caraïbes, on célèbre de même l'événement avec un plat similaire nommé Moros y Cristianos

Ironie de l'Histoire, ces plats traditionnels chrétiens du Nouvel An, transmis par les esclaves afro-américains, ont été adoptés par les juifs américains du Sud des Etats-Unis depuis les années 60, qui célèbrent Rosh Hashana avec cette recette, remplaçant le porc par une cuisse de dinde. Renouant ainsi avec une tradition vieille de plus de 2000 ans.

Cette chronique s'inspire de l'article de Devra Ferst publié sur le site Jewish Daily Forward

Ajoutons enfin que les haricots sont également un ingrédient essentiel de l'humour juif. En témoigne cette scène mythique du film "Blazing Saddles" (Le Shérif est en prison), du génial Mel Brooks.



Blazing Saddles Fart Scene

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