lundi 31 mai 2010

Le Festival des cultures juives fête la Russie

Le Festival des Cultures Juives de Paris fête son 6e anniversaire avec pour invité prestigieux la Russie, s'inscrivant dans le cadre de l'année de la Russie en France. L'édition 2009, dédiée à l'Amérique, a été un véritable succès, réunissant près de 50 000 participants, et la riche programmation annoncée cette année par le festival devrait sans nul doute attirer un aussi nombreux public.

Une quarantaine d'événements feront de Paris, du 13 au 28 juin, la capitale de la culture juive russe. Parmi les temps forts, la représentation de la pièce "Bonjour Monsieur Chagall" par la troupe du théâtre juif de Varsovie (mardi 15 juin, 20h, au Théâtre Déjazet), ainsi qu’une table ronde consacrée à  Boris Pasternak (mercredi 16 juin, 19h, à la Sorbonne, salle Liard). La vivacité de la création artistique russe sera également à l’honneur avec la présence du pianiste Jascha Nemtsov pour la soirée d’ouverture (lundi 14 juin, 19h, à l'Hôtel de Ville de Paris) ainsi qu’avec les groupes Mango Gadzi et Dobranotch pour la soirée de clôture(dimanche 27 juin, 20h, à L'Alhambra). 
 

De nombreuses conférences, concerts (une soirée spéciale pour la Fête de la musique, lundi 21 juin, devant la Mairie du 4è, un hommage à Dina Vierny par le groupe Blik mercredi 23 juin à 20h30 à l'Hôtel de Sauroy), films (avec notamment des raretés du catalogue Kinojudaïca), spectacles, expositions  et ateliers permettront enfin de découvrir toutes les facettes des cultures juives passées et présentes en Russie.

Pour connaître la programmation du festival, toutes les informations sont sur le site officiel du Festival des Cultures Juives

jeudi 27 mai 2010

Assimil lance sa méthode de Yiddish !

"Le Yiddish sans peine", ce n'est pas une blague juive mais bien la nouvelle méthode publiée la vénérable maison d'édition Assimil (fondée en 1929), qui propose désormais, après le Tamoul ou encore l'Egyptien hiéroglyphique, un splendide coffret qui vous permettra, au bout de quelques semaines, de converser en yiddish. Sans peine. Ce qui, avouons-le, est quelque peu paradoxal pour cette langue, qui, selon le romancier américain et célèbre yiddishiste Michael Wex, "ne saurait être mieux adaptée à l'art de la lamentation". Oy !

Les auteurs de cette méthode, Annick Prime-Margulis et Nadia Déhan-Rotschild, toutes deux enseignantes à la Maison de la Culture Yiddish de Paris, ont conçu 85 leçons progressives, conformes à la méthode exclusive qui a fait le succès d'Assimil. Comble de la modernité, outre le livre comportant les leçons et ses 4 CDs audio correspondants (CD se disant kompaktl en yiddish), vous trouverez dans le coffret un CD mp3 qui vous permettra de réviser sur votre oyPod, oyBook ou tout autre lecteur de données numériques. Nou ?


Et pour toutes celles et ceux qui voudraient compléter leur apprentissage, jewpop conseille vivement "Kvetch !", livre jubilatoire de Michael Wex, qui montre comment le yiddish permet à ses locuteurs de se plaindre sur tout : la nature, la nourriture, le sexe... Et vous permettra aussi d'assortir vos conversations d'expressions aussi indispensables que vosèr sheyne moyshe vearndlekh (ndt : quelle belle paire de roberts).


mercredi 26 mai 2010

Des super héros pas très catholiques !

L'exposition du Musée juif de Berlin Héros, monstres et super-rabbins : Des BD aux couleurs juives, révèle les origines juives de quelques-uns des plus célèbres héros de comics américains. Montée en partenariat avec le Musée d'histoire juive d'Amsterdam et le MAJH de Paris (qui avait présenté cette thématique de façon plus réduite en 2007, avec "De Superman au Chat du rabbin, Les juifs et la bande dessinée"), cette exposition permet de découvrir plus de 200 planches originales de quelque 45 auteurs américains d'origine juive.


Si la commissaire de l'exposition, Anne Hélène Hoog, précise que "Le but de l'exposition n'est pas de faire des comics une spécialité juive", elle pose la question "Pourquoi tant de dessinateurs étaient juifs, et quels thèmes les préoccupaient ?". Comme le souligne cette manifestation, les créateurs des mythiques Superman, Batman, Spiderman et autres Hulk sont tous des descendants de familles juives émigrées d'Europe, comme  Jack Kirby (de son vrai nom Jacob Kurtzberg) et Joe Simon, les auteurs de Captain America, ou encore Jerry Siegel et Joe Schuster, papas de Superman. Ces derniers seront d'ailleurs les seuls auteurs de comics américains a créer en 1947 le premier super héros juif, Funnyman, dont les aventures s'arrêteront net au bout de 6 numéros, marquant la fin de l'extraordinaire collaboration de ces deux auteurs cultes.


 
Cette exposition met aussi en exergue les nombreuses allusions bibliques dont sont truffés les comics, ainsi que le relève Cilly Kugelmann, directrice de la programmation du Musée juif, citant en exemple le cas de Superman : "Comme Moïse, il est un bébé abandonné, élévé par les gens qui l'ont trouvé". Une exposition incontournable pour tous les fans de bd, à voir à Berlin jusqu'au 8 août.
 
 Toutes les informations sur le site du Musée juif de Berlin
 
Spiderman a même inspiré le photographe israélien David Kassman, qui, depuis 5 ans, réalise une série mettant en scène son frère déguisé en homme-araignée dans des lieux symboliques d'Israël reflétant, selon l'artiste, une "situation qui l'inquiète".
 


 
 
 
 

jeudi 20 mai 2010

Sukkah City : un concours de design pour créer la sukkah du XXIè siècle !


C'est à l'initiative du journaliste Joshua Foer et de Roger Bennett, de l'association Reboot, qu'un concours particulièrement original vient d'être lancé. Son objectif : faire appel aux talents d'architectes, de designers et artistes inspirés par le thème de la sukkah, pour en créer des versions contemporaines et futuristes, conformes en tous points aux règles religieuses.



Parmi les projets présentés, douze seront retenus pour être exposés dans une installation dédiée, au coeur du parc new-yorkais d'Union Square, du 19 au 21 septembre 2010. Un jury prestigieux composé notamment du célèbre architecte israélien Ron Arad, de Michael Arad, concepteur du Mémorial du 11 septembre, ou encore de Paul Golberger, critique spécialisé en architecture du magazine The New Yorker et journaliste au New York Times, choisira les 12 finalistes. Et ce seront les new-yorkais qui éliront le lauréat, dont le projet sera exposé durant la semaine de fête et deviendra la "sukkah officielle" de la ville de NewYork !


Il vous reste jusqu'au 1er juillet pour vous inscrire sur le site sukkahcity.com sur lequel vous trouverez toutes les informations relatives au concours, ainsi que les règles à respecter dans la conception du projet, les dossiers étant à remettre, toujours par Internet via le site Sukkah City, au plus tard le 1er août.

mercredi 19 mai 2010

Jewnion Label, des t-shirts ultra trendy !

La marque américaine Jewnion Label s'est inspirée de logos vintage de syndicats, pour créer des t-shirts, sweats, sacs, casquettes, bodys pour bébés, boxer-shorts, et accessoires au design particulièrement original. Les beaux jours approchant, voilà une sélection de quelques-uns de leurs produits, à offrir ou à s'offrir !


Voir tous les produits Jewnion Label et commander sur le site Jewnion Label

mardi 18 mai 2010

Wish you a happy Shavuot :-)

Jewpop vous souhaite aussi une bonne lecture du Livre de Ruth (le Desperate Housewives de Canaan !), vous propose de télécharger gratuitement un Ebook sur les "Lois et récits de Chavouot" (Torah-box.com) et de visionner cette interprétation audacieuse de l'origine du nombre de commandements inscrits sur les Tables de la Loi, due au génial Mel Brooks.



Le dessin des Tables de la Loi est d' Abigail Miller/Tablet Magazine

lundi 17 mai 2010

1h15 de mix !

The Idelsohn Society est une association américaine à l'origine de superbes rééditions discographiques, qui propose régulièrement - comme jewpop - des mixes alliant raretés et titres récents, tous azymuths.

En avant-goût d'une compilation prévue en septembre et intitulée Black Sabbath : The Secret Musical History of Black-Jewish Relations, suivie d'une exposition du même nom qui se tiendra au Contemporary Jewish Museum de San Francisco, vous pouvez écouter et télécharger un mix de plus d'une heure réalisé par ces passionnés, et disponible sur soundcloud.com. Au menu : Irving Fields, Fool's Gold, Ha'Shmenim Ve'ha'Razi, Aretha Franklin, Soulico... bref, plus d'une heure de good vibes à consommer sans modération !

vendredi 14 mai 2010

Hip Hop, Shabbat et Ecstasy

Le célèbre rappeur et producteur américain Q-Tip, converti à l'islam au milieu des années 90, vient d'annoncer qu'il allait désormais observer Shabbat ! Une pratique à vocation très festive pour le fondateur du groupe culte A Tribe Called Quest, et producteur à succès d'artistes comme Mariah Carey ou Nas, qui vient de déclarer au New York Daily News : "Vendredi soir, dès la nuit tombée, je vais couper ma tv, ma radio et je ne vais rien faire du tout jusqu'à la fin de Shabbat !" ajoutant "Et dès qu'il fera nuit samedi soir, je vais m'éclater comme jamais !".


Cette révélation soudaine du judaïsme n'est pas étrangère au rôle de dealer d'Ecstasy qu'a récemment tenu Q-Tip, dans un film qui sortira le 21 mai aux Etats-Unis, "Holy Rollers". Réalisé par  Kevin Asch, avec en vedette le jeune Jesse Eisenberg (remarqué dans "A Very Bad Trip" et "Zombieland" et accessoirement petit ami d'Ashley Olsen), ce long-métrage s'inspire d'un fait divers des années 90, quand de jeunes juifs orthodoxes de Brooklyn furent recrutés comme passeurs de drogues par des mafieux israéliens. 




Après "Tu n'aimeras point", qui mettait en scène une histoire d'amour homosexuelle entre un boucher ultra-orthodoxe et son apprenti, "Dan et Aaron", sur la violence du conflit entre laïcs et religieux à Jerusalem, "Le Vagabond" de Avishaï Sivan, histoire d'un jeune haredi qui trouve refuge dans le vagabondage, film qui représentera Israël au Festival de Cannes 2010, et "Holy Rollers", qui vient de recevoir le Grand Prix du Jury au festival de Sundance, on peut dire que le milieu religieux inspire les cinéastes. Mais pas forcément avec une vision très ... orthodoxe !


La bande-annonce de "Holy Rollers" (en v.o. non sous-titrée)

mercredi 12 mai 2010

Fuck America

A 84 ans, Edgar Hilsenrath connaît enfin en France une notoriété largement méritée. Son éditeur, Attila, après avoir publié l'année dernière Fuck America (récemment paru chez Points en édition de poche), vient de sortir Le Nazi et le Barbier, qui sera suivi en 2011 par La Nuit. Trois romans majeurs de cet auteur iconoclaste.

Si vous le découvrez, attendez-vous à un choc dévastateur ! Fuck America est un livre marquant, un bijou d'humour noir au style unique et percutant, qui met en scène l'alter ego de l'auteur, Jacob Bronsky.  Apprenti-écrivain venu tenter sa chance dans le New York de l'immédiat après-guerre, Bronsky ne trouve ici nul rêve américain, mais une ambiance de cloaque où tentent de subsister avec quelques cents un ramassis d'immigrants juifs allemands rescapés de la Shoah, condamnés à des boulots minables. Bronsky, lui, tente d'économiser ses maigres salaires d'intérimaire comme serveur, gardien de nuit ou promeneur de chien, pour trouver le temps d'écrire le grand roman qui le sortira de la misère.

Son titre : "Le Branleur !". A l'image de son héros, malmené par ses irrépréssibles pulsions sexuelles, qui nous valent des pages d'une obscénité réjouissante et d'un comique ravageur.



Mais la force d'Edgar Hilsenrath est d'amener finalement le lecteur là où il s'y attend le moins, sur le registre de l'émotion et du souvenir de la Shoah. Fuck America est un livre burlesque et féroce, admirablement construit, qui devrait séduire tous les lecteurs amateurs de Fante, Céline, Bukowski et John Kennedy Toole.

Pour découvrir le parcours d'Edgar Hilsenrath, une passionnante interview réalisée par Anne-Sophie Demonchy pour son excellent blog littéraire Lalettrine.com, ainsi qu'une interview de l'auteur publiée dans Le Point.

mardi 11 mai 2010

Des trésors musicaux redécouverts.

Deux CD de musiques juives enregistrées en 78 tours dans les années 1920 et 1930, en Irak et en Inde, ont été publiés par le label anglais Jewish Records, spécialisé dans la réédition de 78 tours rares et historiques réalisés par des musiciens juifs.


Julian Fuller et Sarah Manasseh, musicologues et collectionneurs passionnés à l'origine de ce projet, notent, à propos du disque "Shir Hodu", que sa publication met fin à la légende selon laquelle nulle trace enregistrée des traditions musicales centenaires des juifs indiens n'existait, hormis des disques produits récemment en Israël par des descendants de cette communauté.


Jewpop vous invite à lire l'excellent billet posté par le non moins excellent blog Bruxelles Bangkok Brasilia, qui chronique remarquablement ces deux disques et propose des liens très pertinents sur l'histoire des communautés juives d'Inde et d'Irak, ainsi qu'une passionnante interview de Sarah Manasseh publiée par Time Out Bombay.

lundi 10 mai 2010

Le programme tv comique le plus populaire d'Israël taxé d'antisémitisme !

L'émission Pop Com (Canal+) a consacré hier un sujet au show tv Eretz Nehederet ("Un pays merveilleux"). Chaque vendredi soir depuis 7 ans,  plus de 2 millions d'israéliens se tordent de rire  devant le faux J.T. et les sketches satiriques de l'équipe de ce Saturday Night Live à l'israélienne, qui ferait passer les vannes d'un Stéphane Guillon pour des blagues Carambar.

Avec une liberté de ton sans bornes, les auteurs de l'émission tapent allègrement de tous côtés, tournant en dérision Tsahal comme le Hamas, se moquant de la classe politique israélienne tous partis confondus, avec un humour délibérément choquant et totalement assumé . 

A titre d'exemple, dans un sketch parodiant la vision par les médias internationaux du conflit à Gaza, un journaliste anglais interviewe un porte-parole obèse de Tsahal, qui déclare : "L'armée a parfaitement effectué sa mission". Le journaliste anglais traduit ensuite ses propos par : "Je suis très gros car je viens de manger 2 enfants palestiniens ce midi, c'est notre plat national ! Ma femme cuisine très bien le rôti de palestinien".


Gaza: Satirizing World Media - Watch more funny videos here

A la lumière des débats sur la liberté d'expression qui reviennent régulièrement sur le devant des scènes françaises et internationales, il est particulièrement intéressant d'observer comment la politique israélienne est vue "de l'intérieur" par ses meilleurs humoristes, et de constater que les téléspectateurs israéliens, de plus en plus nombreux, plébiscitent cette émission iconoclaste.


Mais comme dirait Thierry Ardisson, on ne peut pas plaire à tout le monde. C'est au mois de janvier qu'un sketch, mettant en scène un soldat kidnappé (référence explicite à Guilad Shalit) par... des colons ultra-orthodoxes, a créé le scandale. Les ravisseurs y présentaient des exigences absurdes, telles que voir un rabbin nommé gardien de but de l'équipe de foot nationale, tandis que les négociateurs de Tsahal mettaient un terme à leurs pourparlers pour aller pratiquer d'urgence une séance de yoga.

Ce sketch, ainsi que la bande-annonce promotionnelle du show, qui figurait les acteurs et auteurs nus et s'étalant de la peinture sur le corps, a déclenché les foudres du député Yaakov "Ketzeleh" Katz (du parti religieux Union Nationale). Ce dernier, vétéran de Tsahal, a déclenché un débat à la Knesset, brandissant l'anathème de l'antisémitisme et exigeant la censure de l'émission, en allant jusqu'à comparer les auteurs du show à des "juifs honteux" qui se comporteraient comme des nazis en ridiculisant leurs coreligionnaires. Et menaçant, dès lors que son parti serait un jour majoritaire dans le pays, de les traduire devant les tribunaux.

Eyal Kitzis, le présentateur-vedette de l'émission, et Tal Friedman, l'un des célèbres auteurs du show, récusent évidemment ces arguties, expliquant que les accuser de détestation d'Israël et de Tsahal était une "bonne blague".  Devant l'immense succès de l'émission, une 8ème saison a été reconduite, ce qui promet encore aux israéliens, malgré un contexte politique qui ne prête pas à rire, des soirées de Shabbat sous le signe salutaire de l'humour.

Et même les nombreux juifs français, qui n'hésitent pas à se rendre en Israël malgré les "risques" sécuritaires, en prennent aussi pour leur grade (nul besoin de comprendre l'hébreu pour apprécier ce sketch :-)



jeudi 6 mai 2010

Damhout.com

Vous pensez avoir trouvé une bonne idée de site de vente en ligne ? L’Echangeur PME Paris Ile-de-France, service aux entreprises de la Chambre de Commerce et d’Industrie de Paris, lance avec l’agence web Ciblo la 2ème édition des "Palmes du e-commerce", dont le gagnant se verra remettre un "pack e-boutique et e-marketing d'une valeur de 50 000€", comprenant la réalisation du site Internet et de la boutique, ainsi que sa promotion (référencement naturel et gestion de liens sponsorisés pendant un an) par l'agence Ciblo. Il vous reste jusqu'au 1er juin pour déposer votre candidature sur le site de l'Echangeur-pme.

A cette occasion, des teasers hilarants ont été réalisés pour promouvoir ce concours, dont l'un met en scène un candidat juif tunisien venu présenter son projet. Jewpop vous conseille vivement de vous rendre sur la page facebook qui présente les sketches en intégralité, dont celui inénarrable de "Tunis online". Un grand merci à Jonathan-Simon Sellem, rédacteur en chef de l'excellent site d'infos JSS News, qui nous a fait découvrir ce petit bijou d'humour. Et un avant-goût de "damhout.com" avec ce teaser !

mercredi 5 mai 2010

Du rififi chez les psys !

Le livre du philosophe Michel Onfray, "Le crépuscule d'une idole, l'affabulation freudienne" (Grasset), démolition au bazooka de Freud et de la psychanalyse, caracole en tête des ventes d'essais avec 13 000 volumes achetés en une semaine ! De quoi donner des aigreurs d'estomac à ses détracteurs, qui ne se sont pas privés de taxer l'auteur de connivence avec un "discours d'extrême-droite" (Elisabeth Roudinesco dans Libé du 17 avril 2010, ce qui nous semble un raccourci hâtif et vraiment déplacé, eu égard à la personnalité et aux écrits d'Onfray. 



Quant à écrire, comme l'a fait le philosophe, que Freud avait des sympathies envers Mussolini et le chancelier Dolfuss, rien de nouveau sous les totems... Et surtout pas de quoi insinuer une quelconque volonté antisémite de la part des détracteurs de la psychanalyse, qui, comme Onfray, et notamment depuis la parution du "Livre noir de la psychanalyse" en 2005 (les Arènes, sous la direction de Catherine Meyer), se révèlent de plus en plus nombreux.

Si ces sujets vous passionnent, que vous soyez pro ou anti-psy, jewpop vous recommande vivement les polars psychanalytiques de Irvin D. Yalom, bien connu des afficionados. Né en 1931 de parents juifs russes, ce psychiatre réputé, professeur à Stanford et auteur d'un best-seller sur la psychothérapie, "Le Bourreau de l'amour"(éditions Galaade, 2005), est aussi l'auteur de "Mensonges sur le divan" (éditions Points). Ce thriller captivant, brillant et extrêmement drôle, met en scène un psy californien face à une redoutable avocate, convaincue que son mari l'a quittée sur les conseils dudit psy, et qui décide de prendre sa revanche. A dévorer confortablement installé(e) sur votre divan.



mardi 4 mai 2010

Vous êtes fans de "La Nouvelle Star" ? Vous allez adorer "La Nouvelle Star... de la communauté" !



Jewpop vous avait présenté en janvier, dans un post finement intitulé "Toi aussi deviens la nouvelle Larusso !", l'ahurissante idée de décliner le concept de l'émission tv "La Nouvelle Star" à la communauté juive française. Le concours organisé par Star One Music et sponsorisé par Mémé Hélène ("C'est bon comme à la maison !") a porté ses fruits.

Et le résultat du casting est à la hauteur de nos espérances ! Afin de ne pas influencer le jury, composé de Mike Elliot (?), du comédien Roméo Sarfati ("Sous le soleil") et du bassiste David Jacob (ex-Trust), Jewpop ne dévoilera pas ses candidats favoris. Mais se fait un plaisir de vous communiquer le lien pour découvrir nos futurs David et Jonathan. Grosse marrade, comme dirait la pub, qui ne demande qu'à être buzzée pour que la "nouvelle star de la communauté" devienne une "nouvelle star" tout court !




Encore un peu de boulot toutefois pour arriver à la cheville de Heshy Lowy, LA star N°1 toutes communautés confondues !

lundi 3 mai 2010

Lisette Model, Esther Shalev-Gerz : 2 expos choc au musée du jeu de Paume

Lisette Model (1901-1983) a souvent été assimilée à l'école de la Street Photography, qui se développa dans le New York des années 40 avec les clichés réalisés par Weegee, Helen Levitt, Roy de Carava... Un style documentaire, pris sur l'instant et photographié "avec les tripes", comme l'expliquait Lisette Model, qui enseigna par la suite à des générations de photographes.

Née en Autriche dans une famille de la grande bourgeoisie juive,  Lisette Stern s'installe à Paris dans les années 30 tandis que sa mère, d'origine française, rejoint Nice. C'est là que la jeune photographe, qui se destinait d'abord à une carrière musicale (formée par le compositeur Arnold Schönberg), réalise en 1934 sa première et célèbre série, la "Promenade des Anglais", portraits acides des bourgeois oisifs de la Riviera. Elle rencontre à la même époque le peintre russe Evsa Model, qu'elle épouse en 1937. Un an plus tard, Lisette et Evsa quittent l'Europe et ses persécutions antisémites pour New York.


De ses photos des habitants misérables du Lower East Side à celles du public enveloppé de fourrures grotesques de l'Opéra de San Francisco, en passant par ses séries très graphiques comme "Running Legs" (où elle capte les pieds de passants pressés dans les rues de New York) et les étonnantes "Reflections"(visant de son objectif des vitrines de boutiques reflètant les passants et l'architecture des gratte-ciels), rejaillit une force immédiate.

Lisette Model reste une photographe de l'instinct, dotée d'un regard et d'un sens de l'humain hors du commun. En témoignent les superbes tirages exposés au Jeu de Paume, qu'ils soient pris dans des night-clubs ou dans la rue, lors de concerts de jazz, dans des soirées huppées ou dans des bars minables. Si l'on regrettera une scénographie trop conventionnelle, cette exposition reste incontournable pour tous les amateurs de photographie.



Et lors de votre visite au musée du Jeu de Paume, ne manquez-pas les installations consacrées à Esther Shalev-Gerz, artiste née à Vilnius, qui a grandi en Israël et vit à Paris depuis 1984. Ses créations,  entre vidéos, photographies et sculptures, intimement liées à un dialogue actif entre l'histoire, les gens et leur vécu, sont une source intense de réflexion. On peut notamment, au long du parcours dédié à cette artiste, découvrir une remarquable installation consacrée aux objets trouvés sur le terrain du camp de Buchenwald, objets dont l'histoire est racontée au travers des regards et récits d'archéologues, restaurateurs, photographes et historiens. Ces oeuvres, tant artistiques que politiques, impliquent profondément le spectateur.


Jusqu'au 6 juin 2010, Musée du Jeu de Paume, 1 place de la Concorde, 75008 Paris (fermeture le lundi), renseignements : 01 47 03 12 50 (entrée 7€, 5€ tarif réduit)

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